Un nouveau Bandung pour affronter la crise actuelle
Paris Yeros
Texte traduit de l’anglais avec l’aimable autorisation du Agrarian South Network (ASN). L’ASN est un réseau tricontinental de chercheurs d’Afrique, d’Asie, d’Amérique latine et de la Caraïbe s’intéressant aux questions foncières et agraires ainsi qu’à l’économie politique du développement mondial. Ce réseau est né d’une initiative de l’African Institute for Agrarian Studies (AIAS) à Harare (Zimbabwe) sous la houlette du regretté professeur Sam Moyo, en collaboration avec des universités et des partenaires non-gouvernementaux du Sud. Le réseau s’est consolidé en 2012, par la publication périodique de la revue Agrarian South. Journal of Political Economy et a, aujourd’hui des activités régulières de recherche et d’enseignement, y compris une université d’été annuelle. Pour plus d’informations, c’est ici[1].
Ce texte a été initialement publié dans le bulletin de recherche du ASN de Décembre 2020/Janvier 2021, que vous pouvez retrouver ici[2].
Paris Yeros est professeur à l’université fédérale de l’ABC de São Paulo (Brésil) et membre du comité éditorial de Agrarian South. Journal of Political Economy. Certaines idées de ce texte ont été présentées lors de la conférence « One Belt, One Road Initiative and New Modes of Globalization », qui s’est tenue les 10 et 11 décembre 2016 à Guangzhou (Chine).
La crise actuelle constitue une crise permanente du capitalisme monopolistique (Yeros et Jha, 2020). Son véritable caractère doit sans cesse être interrogé au fur et à mesure de son évolution, afin qu’une attention soutenue puisse être apportée à la politique et à la solidarité nécessaires. C’est une tâche d’autant plus urgente que la pandémie de covid-19 a condensé et accéléré les contradictions de l’économie mondiale. Des analogies avec d’autres crises systémiques peuvent être tracées, mais aucune n’est réellement identique. La nôtre est la crise du capitalisme monopolistique dans sa phase néocoloniale tardive.
D’autres idées seront avancées quant aux tendances actuelles de la polarisation au Nord comme au Sud et à la politique insurrectionnelle qui en a résulté. Au cours des deux dernières décennies, nous avons déjà été témoins d’au moins deux situations révolutionnaires ; on doit s’attendre à ce que le terrain de la lutte évolue désormais rapidement en ce sens. À ce stade, il faut également affronter certaines fausses idées quant à la trajectoire du capitalisme en tant que système social, afin de dissiper les illusions quant à son avenir. L’appel à un nouveau Bandung doit également être davantage pris au sérieux, car il est temps qu’un mouvement anti-impérialiste cohérent prenne forme afin d’éclairer la voie à suivre et d’exploiter les potentialités du présent.
Polarisation et insurrection
L’un des principaux traits du néocolonialisme tardif est la polarisation politique intense et prolongée qui traverse les périphéries : depuis les années 1990, les réalités historiques de l’intégration mondiale et de la désintégration nationale ont été renforcées, alors que les pays succombent les uns après les autres à la restructuration néolibérale et à de nouveaux cycles de conflits sociaux et politiques. Comme cela a été noté (Moyo et Yeros, 2011), dans certains cas, il s’en est suivi une radicalisation, en conflit avec les monopoles ; dans d’autres, une stabilité temporaire s’est recomposée sous l’aile des monopoles ; dans d’autres encore, une concurrence vis-à-vis des ressources naturelles a abouti à une fracture étatique ou à l’occupation étrangère. La stratégie impérialiste n’a jamais manqué une étape de cette restructuration : elle a déployé un mélange de gouvernance économique, de sanctions punitives, de déstabilisation politique, ainsi que son arsenal militaire. Mais il faut désormais payer les pots cassés dans les centres impérialistes, surtout aux États-Unis, alors que les pactes menés par le capital monopolistique sont en déroute et qu’ils sont dépassés par une intense polarisation sur place également. Rien qu’au cours des six derniers mois, dans le centre névralgique de l’économie mondiale, en pleine catastrophe pandémique, nous avons été témoins d’un soulèvement massif contre le racisme et la brutalité policière, puis d’un putsch fasciste au Capitole. La polarisation est également là pour durer dans les centres métropolitains.
La forme dramatique que cela a prise reflète un second trait du néocolonialisme tardif : la politique de l’insurrection. Des soulèvements populaires de masse, défiant ouvertement l’autorité ; se sont étendus dans une direction similaire, à travers le Sud et du Sud au Nord. Les plus dramatiques furent sans doute les printemps arabes pour la manière dont ils se sont saisis d’une région entière, seulement pour se lancer dans des insurrections, des interventions extérieures, des invasions et des guerres civiles. En Tunisie, où le soulèvement a été initié, une réforme constitutionnelle et une transition ont finalement eu lieu, mais une issue différente attendait les autres pays. En Égypte, les forces armées ont repris le contrôle aux Frères Musulmans en juillet 2013, alors qu’une intervention étrangère, une guerre civile et une fracture étatique ont suivi en Libye, au Yémen et en Syrie, en plus de l’Irak.
Des expériences dans d’autres régions ont toutefois été remarquables pour leurs résultats historiquement progressistes et la relative autonomie qui a été arrachée à l’impérialisme, notamment dans la région andine d’Amérique du Sud, à la suite des soulèvements au Venezuela, en Bolivie et en Équateur, ainsi qu’en Afrique du Sud après l’apartheid et la remobilisation du Zimbabwe. Les insurrections armées à visée libératrice méritent également d’être notées : dans le sud du Mexique, le soulèvement zapatiste de janvier 1994, qui a taillé un espace autonome qui existe encore aujourd’hui ; et la guerre populaire au Népal, de février 1996 à novembre 1996. Et, tandis que nous parlons, l’Inde connaît un processus massif de mobilisation par les mouvements paysans et d’autres forces sociales qui les ont rejoints afin de soutenir une lutte nationale depuis près de deux mois maintenant, pour laquelle il n’existe aucun équivalent au cours de la période post-indépendance.
Le terme d’« insurrection » n’est pas utilisé ici dans un sens a priori péjoratif, comme c’est souvent le cas dans le discours public ; celui-ci est utilisé précisément selon la définition donnée précédemment : un soulèvement populaire massif défiant ouvertement l’autorité, qu’il soit armé ou non. En théorie, elle est distincte d’une conspiration, d’un coup d’Etat, d’un putsch ou d’une opération visant à changer de régime, qui, par définition, manque d’une base populaire significative et a principalement recours à la violence. Pourtant, il importe de faire ici deux mises en garde. Nous avons affaire à un phénomène complexe selon lequel ce qui commence comme une insurrection peut se transformer en coup d’État militaire, comme en Égypte en 2013, ou en coup d’État « institutionnel », avec le soutien du parlement et du système judiciaire, ainsi que de l’armée, comme ce fut le cas au Brésil après les soulèvements de juin 2013, menant à l’impeachment de la présidente Dilma Rousseff en août 2016.
Une telle trajectoire est en partie liée à la manière chaotique avec laquelle évolue la politique insurrectionnelle, manquant souvent d’organisation politique et de cohérence idéologique. Elle a également à voir avec la dépendance envers les réseaux sociaux pour la mobilisation, qui rend de tels soulèvements vulnérables aux shutdown gouvernementaux ou à la capture et à la manipulation par les agences de renseignement, d’autres entités corporatistes obscures, y compris les monopoles des médias corporatistes qui, en fin de compte, finissent toujours par contrôler le récit. Toutefois, ce qui apparait comme un « coup d’État » a également un facteur compliquant : la capacité croissante des forces fascistes et des éléments néocoloniaux à mobiliser une base populaire significative, s’appuyant sur diverses sources idéologiques et organisationnelles, y compris celles des fondamentalismes religieux (chrétiens, islamiques, hindous). Malgré ces difficultés conceptuelles, nous allons conserver ces termes ici pour leur valeur heuristique, en gardant à l’esprit qu’en fin de compte, le caractère de ces phénomènes doit être jugé au cas par cas à partir de sa nature sociale réelle, son organisation politique, son orientation idéologique et son rapport à l’impérialisme.
Informes tandis qu’elles apparaissent ou adviennent, les politiques insurrectionnelles ne jaillissent pas d’un vide organisationnel. Elles émanent du travail organisationnel et des étapes de conscientisation et de changement culturel (ou, sinon, de la dégradation culturelle) atteintes sur de longues périodes. L’expérience de l’Amérique latine, où les zapatistes ont pris les armes dans les années 1990, a été soumise à de tels changements culturels avec l’émergence de mouvements indigènes, noirs, de femmes et des travailleurs urbains et ruraux : lorsque la crise économique et sociale a frappé, une nouvelle base pour une contestation soutenue de l’establishment colonial et de la dispensation néolibérale existait déjà. Cela s’applique également aux États-Unis, au sein du militantisme communautaire et de la montée du mouvement Black Lives Matter, dont le travail de conscientisation a irrigué la société. Et c’est aussi le cas en Afrique du Sud, après des décennies de lutte armée et de transitions négociées de l’indépendance, où les demandes populaires pour la terre ont été marginalisées et, finalement, réorganisées au Zimbabwe dans une perspective nationaliste radicale.
Le rapport avec l’appareil d’État rajoute un élément de complexité supplémentaire, qui s’avère décisif. Le contrôle de l’appareil d’État est naturellement l’objet de coups d’État et d’opérations de changement de régime, alors que les mouvements insurrectionnels visent également l’État, ou du moins certaines institutions étatiques (comme la police). Dans le cas d’opérations impérialistes de changement de régime, on trouve des soutiens ou même une direction dans des branches de l’appareil d’État et tout naturellement au sein des forces de sécurité : durant les vingt dernières années, l’Amérique latine et les Caraïbes ont été témoins, à elles seules, de cinq coups d’État réussis, à Haïti, au Honduras, au Paraguay, au Brésil et en Bolivie, et de plusieurs autres tentatives de coups d’État avec le soutien crucial de l’intérieur de l’appareil d’État. D’autre part, les soulèvements populaires de masse ont fait les frais du courroux des branches répressives de l’État. Ce fut le cas, encore une fois, en Amérique latine et dans les Caraïbes, durant la série d’insurrections de 2019, dont les épicentres ont été Haïti, le Chili, l’Équateur et la Colombie.
Cependant, il y a également les exceptions que constituent les situations révolutionnaires, au sens léninien du terme : lorsque des classes hostiles ont été affaiblies, les éléments intermédiaires disqualifiés, la classe avant-gardiste enhardie et les forces armées désorganisées ou défaites (Lénine, 1917a, 1920). Il n’est sans doute pas utile de préciser que les insurrections ne mènent que rarement à des situations révolutionnaires ; et que les situations révolutionnaires n’aboutissent que rarement à des révolutions. Mais nous avons bel et bien connu des situations révolutionnaires analogues dans les années 2000, notamment au Venezuela et au Zimbabwe, où les dynamiques de polarisation se sont approchées des trois premières conditions mentionnées ci-dessus, et où une armée patriotique, au lieu de se trouver désorganisée et défaite a serré les rangs avec les forces d’avant-garde. Au Venezuela, cela a été le cas après la tentative échouée de coup d’État en avril 2002, lorsque le contrôle sur l’appareil militaire a été consolidé et que la révolution bolivarienne a franchi une nouvelle étape. Au Zimbabwe, les forces de libération avaient déjà remplacé les forces armées de colons rhodésiens après la transition vers l’indépendance, de telle sorte que, lorsque les occupations massives de terres ont éclaté, en février 2000, l’armée et l’ensemble de l’appareil d’État ont été radicalisés en soutien aux occupations (Moyo & Yeros 2007).
À cet égard, le facteur militaire et les résultats radicaux de ces deux expériences – bien que chacune ait ses propres particularités, et qu’aucune n’ait abouti à une révolution – expliquent en grande partie la réponse de l’impérialiste et la cruauté de ses opérations contre-révolutionnaires de changement de régime longues de vingt ans qui s’en sont suivi contre le PSUV vénézuélien et le ZANU-PF zimbabwéen : des sanctions économiques ont été imposées et se sont aggravées jusqu’à détruire les monnaies nationales avec pour objectif d’intensifier les contradictions internes et d’en tirer le maximum d’effet. Les moyens utilisés comportent le soutien à l’opposition, les tentatives de militarisation de celle-ci et la propagation d’exécrables campagnes, par les réseaux sociaux et les médias, au nom de la lutte « pour la démocratie » et « contre la corruption », afin d’engendrer le découragement et de provoquer un nouveau « printemps des peuples » redevable à l’impérialisme.
Si l’on peut en tirer une généralisation, c’est que les insurrections émanent des réserves de main d’œuvre bourgeonnantes. De plus, celles-ci sont segmentées et hiérarchiquement ordonnées entre le Nord et le Sud, comme l’ont montré Patnaik et Patnaik (2017) et Jha et al. (2017). Il existe en effet deux réserves de main d’œuvre qui s’articulent dans l’économie mondiale, mais qui ne doivent pas être confondues dans leurs économies ou leurs politiques. Au Sud, les insurrections émanent de formations sociales semi-prolétarisées, dont la fluidité politique n’est généralement pas captée par le syndicalisme conventionnel ou les organisations paysannes (Moyo & Yeros, 2005). Tandis que les formations sociales périphériques plongent plus profondément dans la crise sociale dans les zones rurales comme urbaines, la pression insurrectionnelle s’intensifie. Une transition démographique mondiale différée a coïncidé avec cette tendance, produisant une poussée jeune dans les pyramides de population des pays et régions du Sud. En effet, les nouvelles générations qui arrivent contemplent un futur qui n’est fait que de vulnérabilité et de misère extrême. Cela explique par conséquent la politique opportuniste que nous avons vue encore et encore, qui politise la catégorie de « jeune » et obtient aisément le soutien de l’impérialisme au besoin.
Dans le Nord, l’endroit du monde où restent concentrés les travailleurs salariés à plein temps, la transition vers les économies de service, le déclin des salaires réels et de la sécurité de l’emploi, ainsi que l’érosion des droits sociaux ont mis un terme à la sécurité et à la mobilité ascendante et ont enlevé aux nouvelles générations l’espoir d’un avenir meilleur que celui de leurs parents. Il est probable que les mouvements populaires les plus importants émanent des couches sociales les plus précaires et les plus opprimées, celles qui sont poussées, tirées ou coincées dans les réserves de main d’œuvre métropolitaines, particulièrement des mouvements noirs qui sont la promesse d’une mobilisation d’un large secteur de la classe ouvrière dans une perspective antiraciste et antipatriarcale. Une telle énergie politique a montré sa puissance lors des protestations contre le meurtre de George Floyd, qui a également suscité un soutien international et a même fait montre d’un potentiel anti-impérialiste unique. D’autres exemples, tels que l’occupation des places publiques en Espagne ou en Grèce, il y a une décennie (Papatheodorou et al., 2012), ou le cas plus récent des Gilets Jaunes en France, n’ont pas produit, malgré leur persévérance, de cohérence idéologique suffisante, ou marqué un changement de direction substantiel de la politique nationale. De la même manière, au Royaume-Uni, une dernière courageuse tentative de transformation du parti travailliste s’est effondrée.
Il n’en reste pas moins vrai qu’une rupture radicale avec le néocolonialisme tardif ne peut être menée que depuis le Sud et cela requiert une idéologie anti-impérialiste cohérente et des alliances historiquement conscientes au Nord. Ce point requiert un approfondissement, mais auparavant, quelques commentaires conceptuels additionnels sont nécessaires afin de dissiper les illusions quant à « l’avenir » du capitalisme en tant que système social.
Fin d’un cycle, d’un stade ou d’un système ?
Il y a eu, en différents endroits placés, des espoirs dans la relance d’un nouveau cycle mondial d’accumulation comme moyen de sortir de la crise actuelle, par la voie d’une « quatrième révolution industrielle » ou de l’initiative de la « One Belt, One Road » (OBOR), plus probablement par une combinaison des deux. Mais cette mal nommée révolution industrielle étant, par nature, une perte majeure de force de travail, ne fera que balayer des millions d’emplois sur terre sans le remplacement correspondant. L’initiative OBOR, quant à elle, bien que capable de soutenir de nouveaux investissements infrastructurels et autres investissements directs dans un futur proche, va nécessairement se nourrir des mêmes structures mondiales de dépendance envers les matériaux primaires, qui ont été la base du colonialisme et du néocolonialisme. Les espoirs d’un nouveau cycle d’accumulation et de prospérité pour le monde sont par conséquent mal placés. La polarisation et les flambées insurrectionnelles vont persister et s’intensifier, et il n’y aura pas de nouveau cycle.
Regardons d’un peu plus près cette idée de cycle. La notion d’ordre mondial comme consistant en une séquence de cycles historiques a, dans les faits, été prédominante pendant plusieurs décennies dans l’Atlantique Nord. Cette notion est la base pseudo-scientifique de théories fascistes concernant la montée et la chute de grandes puissances ; à un moment donné, dans les années 1970, ce discours a également été adopté par les tenants du libre marché. Au même stade, toutefois, elle a également trouvé une résonnance remarquable au sein des cercles progressistes, parmi les théoriciens du système-monde. En ce qui concerne le camp réactionnaire, nous nous référons principalement, aux théories hobbesiennes de la domination mondiale, les soi-disant « réalistes », dans toutes leurs spécificités réactionnaires, tout comme les institutionnalistes néolibéraux qui s’intéressent au maintien de l’emprise des monopoles via les institutions multilatérales. Ces deux courants ont émané de l’establishment étatsunien et se sont invariablement préoccupés du destin de « l’hégémonie » étatsunienne depuis les années 1970.
Dans l’autre camp, on trouve des intellectuels renommés et critiques dont la contribution de toute une vie aux sciences sociales a été de mettre la focale sur la mutation des rapports centre-périphérie dans la division internationale du travail. Toutefois, se faire sa place à la table du courant dominant étatsunien a également impliqué de se débarrasser de la théorie de l’impérialisme en faveur du répertoire des cycles « hégémoniques ». Les théoriciens des systèmes-monde ont affirmé que les 500 années de système mondial se sont conformées à des cycles d’accumulation capitaliste essentiellement similaires, caractérisés par des périodes d’expansion économique, de crise, de guerre générale et de renaissance du cycle, dans lesquels une seule grande puissance se hisse au sommet de chaque cycle afin d’exercer son « hégémonie ». D’Immanuel Wallerstein à Giovanni Arrighi, nous possédons un vaste corpus de pensées dans ce champ, avec des débats internes nuancés et des différences, mais animé par un mélange éclectique de la notion braudélienne, marxienne, néo-smithienne et néo-gramscienne du « capitalisme ». L’un des derniers grands livres d’Arrighi s’intitule Adam Smith à Pékin. Il y affirme l’espoir que la Chine devienne le centre d’un nouveau cycle d’accumulation, sans poursuivre sa domination militaire sur le monde, mais qu’elle inaugurerait un « nouveau Bandung » capable de « mobiliser et d’utiliser le marché mondial comme instrument visant à égaliser les rapports de pouvoir Sud-Nord. » (Arrighi, 2007, p. 384).
Il y a également eu des tentatives de ce camp pour venir à bout de la « fin des cycles » dans la crise actuelle, que ce soit en pointant les limites de la perspective politique parmi les grandes puissances dominantes nécessaires à la gestion de l’économie mondiale, ou les limites imposées par les coûts écologiques et de main d’œuvre – voir par exemple le livre de Minqi Li The Rise of China and the Demise of the Capitalist World Economy (2008). Nous avons en effet affaire à de puissantes déclarations. Mais toute addition conceptuelle exogène à ce qui est, fondamentalement, une théorie de l’histoire anhistorique et circulaire restera déficiente. Soit la théorie est notre arme, soit elle sera utilisée contre nous. Les notions fétichisées de l’histoire ne serviront pas la conscience historique nécessaire à une rupture radicale dans cette phase tardive du néocolonialisme. Nous ne pouvons que reconnaître le stock cumulatif des capacités productives qui ont, siècle après siècle, propulsé l’Occident à la tête de la domination mondiale ni que les mêmes capacités productives sont désormais sous le contrôle de la forme la plus avancée et obsolète du capitalisme monopolistique, les « monopoles généralisés » selon les termes de Samir Amin (2019). Nous ne pouvons, non plus, nous inscrire dans les diverses formes d’accumulation connues sous le nom de capitalisme dans les cycles hégémoniques, incluant l’accumulation primitive du passé et du présent quant auxquels il n’y a jamais eu de « consensus hégémonique » ; ou, d’ailleurs, la montée singulière du Tiers Monde après cinq siècles de domination coloniale.
Ces formulations ont marginalisé la notion léniniste fondamentale de stades historiques et ont déprécié les transformations qualitatives du capitalisme. Nous devons maintenir notre attention sur de telles transformations qualitatives afin que les contradictions insurmontables, spécifiques au présent, puissent être mises en lumière, celles qui sont entre la centralisation extrême des forces productives, les rapports systémiques dégradés de production et de reproduction et la rupture métabolique planétaire. Si notre question porte sur les manières et moyens de sortir du capitalisme monopolistique, nous ne pouvons nourrir d’illusions quant au capitalisme au-delà du capitalisme monopolistique, ou placer nos espoirs en un système moribond afin de résoudre l’ensemble des enjeux existentiels auxquels nous devons faire face aujourd’hui.
Le capitalisme est un système social et économique avec un début, un milieu et une fin. Comme n’a cessé de le dire Amin, le capitalisme en tant que système est désormais obsolète, incapable de résoudre les défis auxquels fait face l’humanité au vingt-et-unième siècle. Il est désormais nécessaire de faire la transition vers un système de planification avec des formes hybrides de propriété, y compris la propriété collective et étatique, de supprimer le contrôle privé sur les industries communes et stratégiques et de mettre en œuvre un paradigme de développement durable. Une telle transition n’exclut pas la propriété privée, dans de petites exploitations, des résidences populaires et de petites entreprises, qui continueront à l’avenir et seront sujettes à une orientation vers le coopérativisme. Mais la planification centrale et de nouvelles formes de propriété socialiste doivent résolument prendre le dessus afin de servir les besoins de consommation populaire et les exigences de reproduction sociale modernes à un niveau mondial juste et durable.
Vers un nouveau Bandung
Le capitalisme a peut-être survécu à plusieurs transformations qualitatives en passant d’une étape à une autre, mais pour la majeure partie de sa vie en tant que système social, il n’a jamais envisagé la possibilité d’une économie mondiale non coloniale. La transformation la plus importante de l’étape actuelle du capitalisme monopolistique a été la montée des peuples du Sud après plus d’un millénaire de domination européenne. Le fait que le principe de souveraineté nationale se soit désormais étendu à travers le système, malgré son application toujours faible, constitue une menace existentielle pour le capitalisme en tant que système social. La décolonisation a « changé la donne » au niveau systémique, en portant un coup décisif aux extraordinaires profits des monopoles et en les obligeant à se retirer durant la période post-Seconde Guerre mondiale. Ce n’est pas une coïncidence si la crise du capitalisme monopolistique d’après-guerre a débuté au milieu des années 1960, alors que les mouvements anticoloniaux progressaient dans leur lutte contre la domination coloniale. Le fait que le capitalisme monopolistique ait contre-attaqué, après les années 1970, sous une forme hautement financiarisée ne devrait pas nous mener à la conclusion selon laquelle il a trouvé une voie pour sortir de la crise systémique.
Si, pour l’Occident, la décolonisation était une manœuvre impérialiste afin de coopter les mouvements anticoloniaux, pour le Sud, il s’agissait d’une rupture historique afin de faire émerger un nouveau système de respect mutuel entre les peuples, les nations et les civilisations, de nouveaux rapports économiques et la propagation du progrès social. Cela s’est exprimé de la manière la plus poignante avec le tremblement de terre qu’a représenté la conférence afro-asiatique de Bandung en 1955. Malgré l’absence de rapports économiques entre ces nouvelles nations, elles ont été capables d’appeler à la coopération avec « la politique aux commandes » et d’adopter une posture générale de « non-alignement positif ». L’enjeu aujourd’hui, dans l’esprit du Bandung, dans cette phase tardive du néocolonialisme, continu d’être l’élaboration d’une voie permettant de renforcer la souveraineté populaire et l’autonomie nationale et régionale. Cela signifie que la politique doit rester aux commandes et que le non-alignement vis-à-vis de l’impérialisme doit rester un principe cardinal. Mais, contrairement au Bandung, le nouveau Bandung doit être clair sur l’impératif d’une transition socialiste mondiale, quant au fait de forger des alliances plus organiques et constantes à un niveau tricontinental et d’articuler un nouveau paradigme de développement mondial.
Beaucoup de choses ont changé depuis Bandung. Certains pays ont connu une industrialisation sous l’égide de la finance et des monopoles occidentaux. La plupart des autres n’ont pas connu une telle transition industrielle, restant dépendantes de l’agriculture et des produits primaires. Mais, quel que soit le cas, le projet de développement national conduit par la logique propre du capitalisme et se reflétant dans la modernité urbaine du centre idéalisée d’Occident a engendré partout un exode rural massif. C’est là une réalité qui a affaibli la capacité des pays à assurer le bien-être de leur peuple, à cueillir les fruits de l’indépendance, à créer des nations stables et cohérentes, à affirmer leur autonomie dans le système mondial. La révolution chinoise a, dans les faits, été la seule à se libérer de cette logique, en poursuivant durant ces premières trente années une voie de l’industrialisation qui a maintenu presque 80 % de la population dans les campagnes.
La preuve historique suffit. Il ne devrait plus être question de la résurrection des espoirs bourgeois qui prédominaient à Bandung. Aujourd’hui, plus de la moitié de la force de travail mondiale est enfermée dans un travail vulnérable et précaire, largement localisé au Sud et vivant dans des zones rurales dégradées et des bidonvilles urbains. La majorité de la force de travail vulnérable vit dans les campagnes et une large proportion conserve des liens étroits entre la ruralité et le milieu urbain. La tendance de l’ensemble de la population mondiale, selon les estimations de l’ONU, a déjà fait pencher la balance entre la ville et la campagne, mais cela n’implique pas une absorption ou une permanence urbaine de la force de travail semi-prolétarisée. De plus, les femmes composent plus de deux tiers de la population mondiale vulnérable et fragile, rendant manifeste le fait que l’avance capitaliste contre les campagnes repose sur, et intensifie, la stratification de genre au profit de sa croissance. Elle a fait cela en stratifiant l’emploi rémunéré, en faisant peser les coûts de la reproduction sociale sur les foyers et particulièrement sur les femmes, et en répartissant les ménages sur diverses activités économiques genrées (Tsikata, 2016 ; Ossome, 2016, Prasad, 2016). Il n’y a aucune chance que le capitalisme monopolistique absorbe ou stabilise cette population, ou qu’il altère le cours de ses contradictions dans l’intérêt des travailleurs. La lucidité quant à l’urgence de la transition mondiale socialiste et d’un équilibre soutenu entre la ruralité et l’urbanité ne peut plus faire défaut au cours de cette dernière phase.
Toutes les régions du Sud n’ont pas participé au Bandung. L’Amérique latine et la Caraïbe furent officiellement absentes. L’essentiel de la Caraïbe était sous domination coloniale ; et l’Amérique latine, dont l’élite coloniale avait gagné l’indépendance juridique vis-à-vis des métropoles ibériques plus d’un siècle plus tôt, est restée dans une situation coloniale jusqu’au vingtième siècle. Ce sont là des sociétés nées du génocide et de l’esclavage ; à ce jour, la reconnaissance de ce passé n’a toujours pas été obtenue. La transition du colonialisme de peuplement ibérique au néocolonialisme s’est faite par à-coups au lendemain de la Révolution mexicaine, ne connaissant une rupture nette qu’avec la Révolution cubaine. Le Brésil a, une fois encore, été le pays retardataire (il fut également le dernier pays à abolir l’esclavage en 1888) n’opérant la transition vers le néocolonialisme que dans les années 1980 – ce qui a, effectivement, coïncidé avec la fin de l’apartheid en Afrique du Sud (Yeros et al, 2019). Dans de telles conditions, l’intense racisme qui organisait les rapports de classe et de genre a persisté en Amérique latine, ce qui a empêché une véritable identification avec la Caraïbe, l’Afrique et l’Asie.
Au niveau de la politique étrangère, la participation de l’Amérique latine aux initiatives Sud-Sud remonte à la CNUCED et à sa focale sur les enjeux de développement. Mais la CNUCED manquait de racines politiques organiques et de profondeur idéologique, et a été écartée par le GATT et encore plus affaiblie par la crise années 1970. Durant toute cette période, Cuba a d’ailleurs été la grande exception dans la promotion de la solidarité. Cuba a accueilli la conférence de la Tricontinentale en 1966 qui a, en elle-même, constitué un second tremblement de terre politique, dont le grand tour de force a été de bâtir une convergence tricontinentale et également de mettre en place des politiques socialistes. Les ramifications ont particulièrement développé la solidarité qui a été créée, notamment avec les luttes de libération nationale en Afrique et au Vietnam. Mais sa dynamique a atteint ses limites après la décolonisation de l’Afrique et, plus généralement, avec le tournant néolibéral des événements. De plus, aucun nouveau modèle économique n’allait émerger ou s’implanter, en dehors du modèle chinois. Globalement, à l’exception de Cuba et des pays de la Caraïbe qui ont nourri une culture panafricaine, la solidarité avec l’Afrique et l’Asie a été difficile à atteindre.
Il y a eu un cycle plus récent d’initiatives Sud-Sud dans les années 2000 en Amérique latine. Cela est en grande partie dû au fait que durant les trente dernières années, les mouvements indigènes et noirs ont progressé jusqu’à défier la culture et les perspectives coloniales, à atteindre la reconnaissance officielle et les réformes constitutionnelles en ce qui concerne tout un ensemble de politiques sociales, la démarcation des terres indigènes, quilombola et d’autres terres traditionnelles, ainsi que la criminalisation du racisme. Dans les années 2000, la conférence de l’ONU sur le racisme (2003), qui s’est tenue à Durban, en Afrique du Sud, a été un tournant dans la mobilisation des mouvements sociaux et la mise en lumière des politiques d’État. Durant les années suivantes, deux Etats en particulier, le Venezuela et le Brésil, ont poursuivi des initiatives Sud-Sud dans des directions assez différentes, bien que sans éloignement diplomatique ; cela comprenait l’ALBA, l’IBSA et les BRICS. Fondamentalement, de telles initiatives ont été lancées à un moment où la Chine croissait rapidement vers l’extérieur jusqu’à devenir la force majeure d’une nouvelle convergence avec un accent mis sur l’économie. Les rapports entre les régions et les continents se sont étendus rapidement, tandis que quelques-uns parmi les pays « émergeant » se sont rassemblés pour former le BRICS.
Le gros dilemme a précisément porté sur la manière de construire ce nouveau rapport Sud-Sud sur la base de nouveaux investissements et échanges, venant en grande partie de Chine et de nouveaux surplus découlant principalement d’exportations primaires. Cette expérience n’a pas déplacé les rapports historiques de dépendance avec le Nord, particulièrement ceux qui reposent sur le capital financier occidental, mais les flux commerciaux ont été substantiellement détournés et de nouvelles opportunités ont émergé. Lorsqu’Arrighi gardait espoir en un nouveau Bandung avec « l’économie aux commandes », on se trouvait précisément dans le scénario optimiste. Les nouveaux rapports avec la Chine ont fourni à l’Amérique latine un répit en termes de croissance des exportations et d’accumulation de réserves. Toutefois, il s’est également nourri des contradictions existantes en renforçant les secteurs d’exportation traditionnels et leurs lobbys réactionnaires dans la politique nationale, notamment les monopoles de l’agrobusiness et des mines.
La trajectoire du Brésil est éloquente. L’expansion économique du pays dans les années 2000 a été liée à la fois à la Chine et aux besoins parasites des circuits financiers occidentaux, qui ont tous eu pour effet d’aggraver le processus de désindustrialisation qui avait commencé auparavant. Elle a également continué la transformation de la structure de l’emploi du pays, créant des métiers dans les services les plus vulnérables et informels, bien que le salaire minimum ait augmenté, et a perpétué l’exode rural. L’un des effets a été l’affaiblissement des formes traditionnelles d’organisation ouvrière dans cette transition, ainsi que des mouvements des travailleurs et paysans sans terre qui se sont trouvés dans un « reflux ». L’organisation sociale du fondamentalisme évangélique a empiété sur l’essentiel de ce terrain politique. La militarisation de l’État et de la société a également progressé, jusqu’à transformer les périphéries urbaines en zones meurtrières, faisant grimper le nombre annuel de morts violentes à plus de 50 000, notamment celles de jeunes noirs et une multiplication par huit de la population du système carcéral en à peine une décennie. De manière générale, la trajectoire économique a renforcé les forces les plus conservatrices de la société, liées à l’agriculture corporatiste, aux minéraux, à l’immobilier, à la haute finance, à l’industrie de l’armement et aux églises évangéliques. Lorsque la crise de 2008 a éclaté à Wall Street, il était clair que le Brésil allait au-devant de sérieux ennuis. Et lorsque les prix des marchandises ont chuté, quelques années plus tard, le Brésil est tombé au plus bas. La vague massive de manifestations en 2013 a exprimé le désenchantement qui couvait et a produit une opportunité parfaite pour un coup institutionnel par les forces réactionnaires regroupées (Schincariol & Yeros, 2019).
Ce type de scenario a des similarités avec les comtés de la région qui ont surfé sur la vague, d’exportations de marchandises dont la direction était donnée par la Chine, mais les différences sont également importantes. L’exception en termes économiques a été la Bolivie, mais cela n’a pas protégé le pays face à un coup d’État fasciste. D’un autre côté, l’expérience du Venezuela a, d’un point de vue économique, été plus dramatique encore que celle du Brésil, mais aucune tentative de coup d’État n’a réussi (Schincariol, 2020). Le fait est qu’un nouveau Bandung « économique » qui suit la logique du capital monopolistique et place ses espoirs dans un « cycle de renouveau » aura toujours des effets dévastateurs sur les peuples du Sud. La convergence Sud-Sud doit remettre la politique aux commandes afin que les rapports économiques puissent être dirigés vers une voie progressiste et durable. Elle doit également produire un paradigme de développement différent qui se focalise sur un équilibre durable entre ruralité et urbanité.
L’art de l’insurrection, l’arme de la théorie
En septembre 1917, Lénine admonestait ses camarades du Comité Central de la manière suivante : « on ne peut rester fidèle au marxisme, rester fidèle à la révolution, si on ne considère pas l’insurrection comme un art » (Lénine, 1917b). Par cela il appelait urgemment à une insurrection armée et à la prise du pouvoir à Petrograd et Moscou, où les bolchéviques avaient déjà triomphé politiquement. La situation révolutionnaire était mûre.
L’analyse qui précède a identifié un état global permanent de polarisation avec une politique insurrectionnelle permanente ainsi que des coups d’État contre-révolutionnaires et des opérations de changement de régime. L’art de l’insurrection requiert aujourd’hui non seulement que le travail organisationnel continu, mais également que le terrain de l’unité tricontinentale soit préparé aux situations révolutionnaires qui vont survenir. Car c’est le succès de ces situations révolutionnaires qui fera basculer des régions entières et qui établira de nouvelles conditions pour la lutte anti-impérialiste et la dissociation pour le développement durable. Il y aurait bien plus à dire ici, mais il suffit de souligner le fait que les deux situations révolutionnaires mentionnées plus haut, le Venezuela et le Zimbabwe, ont suscité toutes sortes de pensées confuses, de solidarité conditionnelle, de silence ou de condamnation outragée, au Nord, mais également au Sud. C’est notamment la radicalisation du Zimbabwe et les réformes terriennes accélérées qui ont fait ressortir le pire du soi-disant monde progressiste qui, soudainement, n’était plus en mesure de voir l’importance de la réforme terrienne ou de la libération nationale. Le terrain de l’unité tricontinentale doit être préparé afin d’être à la hauteur de la situation.
On a également noté qu’un nouveau Bandung doit remettre la politique aux commandes, tirer au clair l’impératif de la transition socialiste, et mettre en lumière le chemin de la planification du développement. Le contenu de la transition socialiste n’est pas donné à l’avance et doit se baser sur une bonne évaluation des réalités mondiales. Un nouveau Bandung nécessitera un basculement paradigmatique global dans la politique comme dans la planification. Si le vingtième siècle a eu comme idéal une voie centrée sur l’industrialisation urbaine à tout prix, le vingt-et-unième siècle doit chercher une voie centrée sur l’industrialisation rurale afin d’établir un nouvel équilibre ruralité-urbanité égalitaire et durable (Moyo, Jha & Yeros, 2013), dans lequel chaque pays et région doit chercher son propre équilibre sur la base de ses propres réalités.
Cela nous amène à la question fondamentale de la réconciliation de la politique et de la planification avec les réalités des formations sociales données. Il n’est pas inutile de rappeler les mots d’Amilcar Cabral (1966) à l’occasion de la conférence de la Tricontinentale, lorsqu’il a posé le problème de la « déficience idéologique » dans les mouvements de libérations nationales et a appelé au renforcement des « fondations et objectifs de la libération nationale en rapport avec la structure sociale » (accentuation de l’auteur). Il continue ainsi : « A ceux qui y voient un caractère théorique, nous rappellerons que chaque pratique produit une théorie, et que s’il est vrai qu’une révolution peut échouer bien qu’elle repose sur des théories parfaitement conçues, personne n’a, jusqu’ici, réussit une révolution sans une théorie révolutionnaire. » Nous pouvons tirer deux orientations de ceci. Premièrement, les luttes de libération nationale sont une composante intrinsèque de la révolution mondiale et doivent être investies en conséquence, dans le but de surmonter les déficiences idéologiques et les contradictions internes. La lutte contre l’impérialisme reste l’aspect fondateur de la lutte dans cette phase tardive du néocolonialisme et cela ne peut être mis de côté tandis que nous nous tournons vers l’avenir. Deuxièmement, la nature précise des formations sociales périphériques et de leurs particularités doit être interrogée avec une théorie cohérente avec les luttes de libération nationale et régionale, tout en identifiant la nature précise de la classe avant-gardiste et de ses contradictions.
Il est encourageant de savoir qu’un tournant épistémique de ce type a eu lieu dans notre propre Agrarian South Network et que ce défi a été pris au sérieux. Espérons que cela puisse constituer une contribution à un nouveau Bandung dans la crise actuelle.
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[1] http://www.agrariansouth.org/
[2] http://www.agrariansouth.org/wp-content/uploads/2021/01/Final-ASN_RB_Dec-Jan_2021.pdf
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Um Novo Bandung na atual crise[1]
Paris Yeros[2]
Trad. Kenia Cardoso
A crise atual é uma crise permanente do capitalismo monopolista (YEROS & JHA, 2020). Seu caráter preciso deve continuar a ser interrogado conforme evolui para que atenção focada possa ser trazida à política e solidariedade requeridas. Essa é uma tarefa ainda mais urgente visto que a pandemia do Covid-19 comprimiu e acelerou o curso das contradições na economia mundial. Analogias com outras crises sistêmicas podem ser traçadas, mas nenhuma é exatamente a mesma. A nossa é a crise do capitalismo monopolista em sua fase neocolonial tardia.
Algumas ideias adicionais serão compartilhadas com relação às tendências em curso de polarização no Norte e no Sul, e a política insurrecional que tem resultado. Nas últimas duas décadas, nós testemunhamos pelo menos duas situações revolucionárias; devemos esperar agora que o terreno da luta esteja em rápida mudança para essa direção. Certas concepções erradas sobre a trajetória do capitalismo como um sistema social também precisam ser confrontadas nesse estágio, a fim de dispersar ilusões sobre seu futuro. O apelo para um Novo Bandung, do mesmo modo, precisa ser levado mais a sério, já que é tempo de um movimento anti-imperialista coerente tomar forma para iluminar o caminho adiante e realizar o potencial do presente.
Polarização e insurreição
Um dos traços distintivos do neocolonialismo tardio é a intensa e sustentada polarização política ao longo das periferias: dos anos 1990 em diante, as realidades históricas da integração global e desintegração nacional foram reforçadas, à medida que um país após o outro sucumbia à reestruturação neoliberal e a novas rodadas de conflito social e político. Como se notou (MOYO & YEROS, 2011), em alguns casos ocorreu a radicalização nacionalista, em confronto com os monopólios; em outros, a estabilidade temporária foi recomposta sob a asa dos monopólios; em outros, ainda, a disputa sobre recursos naturais resultou na fragmentação do Estado ou ocupação estrangeira. A estratégia imperialista nunca perdeu um passo nessa reestruturação: ela empregou uma mistura de políticas econômicas, sanções punitivas, desestabilização política e seu arsenal militar. Mas como se diz, “as galinhas estão de volta para o poleiro” nos centros imperialistas, de forma mais espetacularnos Estados Unidos, já que os pactos liderados pelo capital monopolista estão em desordem e superados pela intensa polarização alí também. Apenas nos últimos seis meses, no centro nervoso da economia mundial, em meio a uma catástrofe pandêmica, testemunhamos um levante massivo contra o racismo e a brutalidade policial e, em seguida, um golpe fascista no Capitólio. A polarização veio para ficar também nos centros metropolitanos.
A forma dramática que isso adquiriu reflete um segundo traço característico do neocolonialismo tardio: política insurrecional. Levantes populares massivos em confronto aberto à autoridade têm se difundido em direção similar, ao longo do Sul e do Sul ao Norte. Talvez o mais dramático tenha sido a Primavera Árabe pelo modo como dominou uma região inteira, apenas para se envolver em insurgências, intervenções externas, invasões e guerras civis. Na Tunísia, onde o levante começou de forma incendiária, a reforma constitucional e a transição eventualmente ocorreram, mas um desfecho diferente aguardava os demais. No Egito, as forças armadas retomaram o controle da Irmandade Islâmica em julho de 2013, enquanto a intervenção estrangeira, a guerra civil e a fragmentação estatal tomaram lugar na Líbia, Iêmen e Síria, além do Iraque.
Experiências em outras regiões, no entanto, têm sido notáveis por seus resultados historicamente progressistas e relativa autonomia que foi tirada do imperialismo, nomeadamente na região Andina da América do Sul, após levantes na Venezuela, Bolívia e Equador, e na África do Sul depois do Apartheid e da remobilização do Zimbabwe. Notáveis também foram as insurreições armadas com perspectiva de libertação: no sul do México, o levante Zapatista em janeiro de 1994, que estabeleceu uma zona autônoma até o presente; e a Guerra Popular no Nepal, de fevereiro de 1996 a novembro de 2006. E enquanto falamos, a Índia atravessa um processo massivo de mobilização pelos movimentos de agricultores e outras forças sociais que se uniram em apoio para sustentar a batalha campesina já há aproximadamente dois meses, para a qual não há paralelo no período pós-independência.
O termo “insurreição” não é usado aqui, a priori, com sentido negativo, como é feito frequentemente no discurso público; é usado precisamente na definição dada acima: um levante popular massivo em confronto aberto à autoridade, que pode estar armado ou não. Em teoria, é distinguível de uma conspiração ou de um golpe de estado ou uma operação de mudança de regime que, por definição, carecem de base popular significativa e encontram recursos principalmente na violência. No entanto, duas advertências são necessárias. Estamos lidando com um fenômeno complexo no qual o que aparece como uma insurreição pode se transformar em um golpe militar, como ocorreu no Egito, em 2013, ou num golpe “institucional” com o apoio do parlamento e do judiciário, além dos militares, como foi o caso no Brasil depois das manifestações de junho de 2013, levando ao impeachment da presidenta Dilma Rousseff em agosto de 2016.
Uma trajetória como essa tem relação em parte com a maneira caótica pela qual a política insurrecional evolui, muitas vezes carecendo de organização política e coerência ideológica. Há relação também com a dependência das mídias sociais para mobilização, o que torna essas manifestações susceptíveis ao apagão pelo governo ou captura e manipulação pelas agências de inteligência, outras entidades corporativas obscuras e, não menos importante, os monopólios corporativos de mídia, que afinal ainda se mantêm firmes para controlar a narrativa. No entanto, o que aparece como um “golpe” também tem um fator complicador: a capacidade crescente das forças fascistas e elementos neocoloniais de mobilizar base popular significativa, recorrendo a várias fontes ideológicas e organizacionais, incluindo aquelas de fundamentalismo religioso (cristão, islâmico e hindu). Apesar dessas dificuldades conceituais, os termos aqui serão mantidos pelo valor heurístico que eles carregam, conscientes que, em última instância, o caráter do fenômeno precisa ser avaliado de caso a caso por seu verdadeiro caráter social, organização política, orientação ideológica e relação com o imperialismo.
Por mais amorfa que pareça ou se torne, a política insurrecional não surge de um vácuo organizacional. Ela surge do trabalho organizado, estágios de conscientização e de mudança cultural (ou degradação) obtida ao longo de períodos mais longos de tempo. A experiência da América Latina, em que os Zapatistas pegaram em armas nos anos 1990, tem passado por essa mudança cultural com a emergência dos movimentos indígena, negro, de mulheres e da classe trabalhadora, urbana e rural: quando a crise econômica e social se instalou, uma nova base já existia para um desafio sustentado ao estabelecimento colonial e ao arranjo neoliberal. Isso também se aplica aos Estados Unidos dentre o ativismo comunitário e a emergência do movimento Vidas Negras Importam, cujo trabalho de conscientização capilarizou-se na sociedade. E é o caso na África Austral depois de décadas de luta armada e transições negociadas para a independência, onde demandas populares por terra foram marginalizadas e eventualmente reorganizadas no Zimbábue com uma perspectiva nacionalista radical.
A relação com o aparelho de estado adiciona mais um elemento de complexidade, que é decisivo. O controle sobre o aparato estatal é naturalmente o objeto de golpes de estado e operações de mudança de regime, enquanto movimentos insurrecionais também têm por foco o estado, ou pelo menos algumas instituições estatais (como a polícia). No caso de operações imperialistas de mudança de regime, o apoio ou a direção e encontrada nos ramos do aparelho estatal, mais naturalmente nas forças de segurança: nos últimos vinte anos, somente na América Latina e no Caribe testemunhamos cinco golpes bem-sucedidos, no Haiti, Honduras, Paraguai, Brasil e Bolívia, e diversas outras tentativas de golpe com apoio crucial de dentro do aparelho estatal. Por outro lado, levantes populares de massa são mais comumente vítimas da ira dos ramos repressivos do Estado. Esse foi o caso de novo na América Latina e Caribe nas insurreições em série de 2019, cujos epicentros foram Haiti, Chile, Equador e Colômbia.
No entanto, há também exceções de situações revolucionárias, no sentido leninista do termo: quando classes hostis são enfraquecidas, elementos intermediários desonrados, a classe de vanguarda encorajada, e as forças armadas desorganizadas e derrotadas (LENIN, 1917a, 1920). É talvez desnecessário dizer que insurreições quase nunca equivalem a situações revolucionárias; e que situações revolucionárias raramente resultam em revoluções. Mas de fato nós tivemos situações revolucionárias análogas nos anos 2000, a saber, na Venezuela e no Zimbábue, onde a dinâmica de polarização aproximou-se das três primeiras condições acima, e onde um exército patriótico, ao invés de ser desorganizado e derrotado, na realidade se aliou com as forças de vanguarda. Na Venezuela, esse foi o caso depois da tentativa derrotada de golpe de abril de 2002, quando o controle sobre o exército foi consolidado e a revolução bolivariana levada a um novo patamar. No Zimbábue, as forças de libertação já haviam substituído o exército de colonos da Rodésia depois da transição para a independência, de modo que, quando a ocupação massiva de terras estourou em fevereiro de 2000, o exército e todo o aparelho estatal foram radicalizados em apoio às ocupações (MOYO & YEROS, 2007).
A esse respeito, o fator militar e os resultados radicais dessas duas experiências – apesar de cada uma com suas particularidades, e ambas sem revolução – explicam em muito a resposta do imperialismo e a crueldade de suas operações contrarrevolucionárias de mudança de regime que se seguiram ao longo de vinte anos contra o chavismo e o seu Partido Socialista Unido da Venezuela (PSUV) e o partido nacionalista zimbabuano, a União Nacional Africana do Zimbabwe – Frente Patriótica (ZANU-PF): sanções econômicas foram impostas e escaladas ao ponto de destruir moedas nacionais com o objetivo de intensificar contradições internas e explorá-las a seu máximo efeito. Os meios usados incluem apoio à oposição, tentativas de militarizá-la, e propagação de campanhas vis nas mídias sociais e corporativas em nome da “pró-democracia” e “anticorrupção” para causar desânimo e acender uma nova “primavera do povo” ao serviço do imperialismo.
Se uma generalização pode ser feita, é que insurreições estão surgindo das reservas de trabalho crescentes no mundo. Essas, ademais, são segmentadas e hierarquicamente ordenadas entre o Norte e o Sul, como foi argumentado por Patnaik e Patnaik (2017) e Jha et al. (2017). Existem, com efeito, duas reservas de trabalho, que são articuladas na economia mundial, mas que não devem ser confundidas em sua economia ou política. No Sul, as insurreições surgem de formações sociais semiproletarizadas, cuja fluidez política em geral não é capturada pelo sindicalismo tradicional ou pela organização camponesa (MOYO & YEROS, 2005). À medida que as formações sociais periféricas mergulham cada vez mais em crises sociais, tanto em áreas urbanas como rurais, pressões insurrecionais se intensificam. Uma transição demográfica global tardia se junta a essa tendência, tendo produzido um bojo juvenil nas pirâmides populacionais dos países e regiões do Sul. De fato, as novas gerações vindouras estão olhando a um futuro de nada menos que extrema vulnerabilidade e miséria. Esse quadro, por sua vez, explica a política oportunista que temos visto repetidamente, que politiza a categoria “juventude”, e facilmente obtém o suporte do imperialismo quando necessário.
No Norte, onde a classe trabalhadora assalariada do mundo permanece concentrada, a transição para economias de serviços, o declínio dos salários reais e do trabalho seguro, e a erosão de direitos sociais travaram a segurança e a mobilidade ascendente e privaram as novas gerações de um futuro melhor do que o de seus pais. É provável que os movimentos sociais mais consequentes surjam das camadas sociais mais desamparadas e oprimidas, aquelas empurradas, puxadas ou estancadas nas reservas de trabalho metropolitanas, especialmente dos movimentos negros que guardam a promessa de mobilizar mais amplamente a classe trabalhadora com uma perspectiva antirracista e antipatriarcal. Tal energia política mostrou seu poder nos protestos contra o assassinato de George Floyd, que também evocou apoio internacional e até apresentou potencial anti-imperialista único. Outros, como a ocupação de praças públicas na Espanha e Grécia há uma década (PAPATHEDOROU et al., 2012), ou os mais recentes coletes-amarelos na França, apesar de sua perseverança, não produziram suficiente coerência ideológica ou marcaram mudança substancial na direção da política nacional. De modo similar, no Reino Unido, uma tentativa corajosa e derradeira de transformar o Partido dos Trabalhadores desabou.
Permanece o caso de que uma ruptura radical com o neocolonialismo tardio pode apenas ser liderado pelo Sul, e isso requer ideologia anti-imperialista coerente e alianças historicamente conscientes no Norte. Esse ponto requer maior elaboração, mas antes disso alguns comentários conceituais adicionais precisam ser feitos para dissipar ilusões em relação ao “futuro” do capitalismo como sistema social.
Fim de um ciclo, estágio ou sistema?
Tem havido esperança em diferentes lugares para o relançamento de um novo ciclo global de acumulação como saída para a presente crise, por meio de uma “quarta revolução industrial” ou da iniciativa “Um Cinturão, Uma Rota”, ou, mais provavelmente, uma combinação das duas. Mas essa erroneamente chamada revolução industrial, sendo um grande exercício de redução de mão-de-obra por desenho, apenas varrerá milhões de empregos da face do planeta sem qualquer substituição proporcional. Por sua vez, a iniciativa “Um Cinturão, Uma Rota”, apesar de capaz de sustentar novos investimentos diretos e em infraestrutura num futuro previsível, necessariamente se alimentará das mesmas estruturas mundiais de dependência de matérias primas que têm sido a base do colonialismo e do neocolonialismo. As esperanças, portanto, para um novo ciclo de acumulação e prosperidade para o mundo estão fora de lugar. Polarização e surtos insurrecionais persistirão e se intensificarão, e nenhum novo ciclo estabelecer-se-á.
Vejamos esta ideia de ciclo um pouco mais de perto. A noção de ordem mundial como consistindo de uma sequência de ciclos históricos tem sido, de fato, predominante por diversas décadas no Atlântico Norte. Essa noção é a base pseudocientífica de teorias fascistóides sobre a ascensão e queda de grandes potências; em certo momento da década de 1970, esse discurso cooptou até os defensores do livre-cambismo. Nesse mesmo momento, no entanto, essa ideia também encontrou marcada influência nos círculos progressistas, entre teóricos do sistema-mundo. Em relação ao campo reacionário, estamos nos referindo principalmente às teorias da dominação mundial, inspiradas em Hobbes, chamadas “realistas”, em todas suas diferenças reacionárias, além dos institucionalistas neoliberais preocupados em manter o domínio dos monopólios via instituições multilaterais. Ambas as correntes emanaram do establishment dos EUA e foram invariavelmente preocupadas com destino da “hegemonia” dos EUA desde os anos 1970.
No outro campo, encontramos renomados intelectuais com uma visão crítica, cuja contribuição vitalícia para as ciências sociais foi trazer o foco para as relações mutantes centro-periferia na divisão internacional do trabalho. No entanto, encontrar assento na mesa da corrente dominante dos EUA também exigiu o abandono da teoria do imperialismo em favor do repertório de ciclos “hegemônicos”. Os teóricos dos sistemas-mundo postularam que um sistema mundial de 500 anos se conformou a ciclos de acumulação essencialmente semelhantes, caracterizados por períodos de expansão econômica, crises, guerras generalizadas e renascimento do ciclo, em que uma grande potência chega sozinha ao topo de cada ciclo para exercer “hegemonia”. De Immanuel Wallerstein a Giovanni Arrighi, temos um extensivo corpo de pensamento neste campo, com debates internos marcados por nuances e diferenças, mas animados por uma mistura eclética de noções braudelianas, marxistas, neo-smithianas e neo-gramscianas sobre “capitalismo”. Um dos últimos grandes livros de Arrighi foi intitulado Adam Smith em Pequim. Nele, ele manteve a esperança de que a China tornaria-se o centro de um novo ciclo de acumulação sem buscar dominação militar do mundo, mas inaugurando um “novo Bandung” que poderia “mobilizar e usar o mercado global como instrumento de equalização das relações de poder entre Norte e Sul” (ARRIGHI, 2008, p. 386).
Tem havido também tentativas sustentadas nesse campo de lidar com o “fim dos ciclos” na crise atual, seja apontando os limites da escala política entre as principais grandes potências exigidas para a gestão da economia mundial, seja pelos limites impostos pelos custos ambientais e trabalhistas – veja, por exemplo, A Ascensão da China e a Queda da Economia Capitalista Mundial [The Rise of China and the Demise of the Capitalist World Economy] de Minqi Li (2008). Estamos lidando com declarações poderosas, de fato. Mas qualquer acréscimo conceitual exógeno ao que é essencialmente uma teoria a-histórica e circular da história permanecerá deficiente. A teoria ou é nossa arma ou será usada contra nós. Noções fetichizadas da história não servirão à consciência histórica necessária para uma ruptura radical nessa fase tardia do neocolonialismo. Não podemos deixar de reconhecer o estoque cumulativo de capacidades produtivas que século após século impulsionou o Ocidente à dominação mundial, ou que as mesmas capacidades produtivas estão agora sob controle da mais avançada e obsoleta forma de capitalismo monopolista, os “monopólios generalizados”, nos termos de Samir Amin (2019). Nem podemos enquadrar em ciclos hegemônicos as várias mutantes formas de acumulação conhecidas ao capitalismo, incluindo a acumulação primitiva do passado e do presente, sobre o qual nunca houve “consentimento hegemônico”; ou, de fato, a ascensão singular do Terceiro Mundo depois de cinco séculos de dominação colonial.
Estas são formulações que marginalizaram a noção crucial de Lenin sobre estágios históricos e diminuíram as transformações qualitativas do capitalismo. Devemos manter nosso foco nestas transformações qualitativas para que as contradições intransponíveis peculiares ao presente possam entrar em nítido relevo, aquelas entre a extrema centralização das forças produtivas, as relações sistêmicas degradadas de produção e reprodução, e a ruptura metabólica planetária. Se nossa questão se refere aos caminhos e meios de saída ao capitalismo monopolista, não podemos nutrir ilusões sobre um capitalismo além do capitalismo monopolista, ou situar nossas esperanças num sistema moribundo para resolver toda gama de assuntos existenciais enfrentados atualmente.
O capitalismo é um sistema social e econômico com começo, meio e fim. Como Amin incansavelmente argumentou, o capitalismo como um sistema está hoje obsoleto, incapaz de resolver os desafios enfrentados pela humanidade no século XXI. É necessário agora fazer a transição para um sistema de planejamento central com novas formas híbridas de propriedade, incluindo propriedades coletivas e estatais, para suprimir o controle privado sobre bens comuns e indústrias estratégicas, e colocar em movimento um paradigma de desenvolvimento sustentável. Uma transição como essa não exclui a propriedade privada, na agricultura familiar, residência popular e pequenos empreendimentos, que continuarão no futuro e estão sujeitos à orientação em direção ao cooperativismo. Mas o planejamento central e novas formas de propriedade socialista precisam tomar o controle resolutamente para servir às necessidades do consumo popular e das demandas da reprodução social moderna a um nível mundial justo e sustentável.
Rumo a um Novo Bandung
O capitalismo pode ter sobrevivido a diversas transformações qualitativas de um estágio ao outro, mas na maior parte de sua vida como um sistema social, ele nunca contemplou a possibilidade de uma economia mundial não-colonial. A transformação mais importante no atual estágio do capitalismo monopolista tem sido a ascensão dos povos do Sul após meio milénio de dominação europeia. O fato de que o princípio da soberania nacional tenha se difundido pelo sistema, apesar de sua débil aplicação, é uma ameaça existencial ao capitalismo como um sistema social. A descolonização tem sido a “virada de jogo” sistêmica, que atingiu os lucros extraordinários dos monopólios e os obrigou a recuar no período pós-Segunda Guerra Mundial. Não é coincidência que a crise pós-guerra do capitalismo monopolista tenha começado em meados dos anos 1960, quando os movimentos anticoloniais avançaram contra o domínio colonial. O fato de que o capitalismo monopolista revidou depois dos anos 1970 de uma forma altamente financeirizada não deve nos levar à conclusão de que tenha encontrado uma saída para a crise sistêmica.
Se, para o Ocidente, a descolonização foi uma manobra imperialista de cooptar movimentos anticoloniais, para o Sul foi uma virada histórica para instaurar um novo sistema de respeito mútuo entre os povos, nações e civilizações, novas relações econômicas e difusão do progresso social. Isso foi expresso de forma mais pungente no terremoto político que foi a reunião Afro-Asiática em Bandung, em 1955. Apesar da ausência de relações econômicas entre essas novas nações, elas foram capazes de promover a cooperação com “a política no comando” e uma postura geral de “não-alinhamento positivo”. O desafio hoje, no espírito de Bandung, nessa fase tardia do neocolonialismo, continua a ser o mapeamento de um caminho a prosseguir para fortalecer a soberania popular e a autonomia nacional e regional. Isso significa que a política precisa ainda estar no comando, e o não alinhamento com o imperialismo deve permanecer um princípio cardinal. Mas, diferente de Bandung, o Novo Bandung precisa agora obter clareza sobre o imperativo da transição socialista mundial, forjar alianças mais orgânicas e duradouras a nível tricontinental e articular um novo paradigma de desenvolvimento mundial.
Muito se alterou desde Bandung. Alguns países submeteram-se a uma industrialização sob as asas dos monopólios e finanças ocidentais. A maioria dos outros não passou propriamente por uma transição industrial, permanecendo dependente da agricultura e commodities primárias. Mas seja qual for o caso, o projeto de desenvolvimento nacional dirigido pela própria lógica do capitalismo e refletida na modernidade urbano-centrada idealizada do Ocidente gerou um êxodo rural massivo em toda a parte. Essa é uma realidade que enfraqueceu a capacidade dos países de prover um estado de bem-estar para seu povo, de colher os frutos da independência, criar nações estáveis e coerentes e afirmar sua autonomia no sistema mundial. A revolução chinesa, de fato, foi a única a romper com essa lógica, ao buscar em seus primeiros trinta anos um caminho de industrialização que retivesse quase 80 por cento da população no campo.
A evidência histórica é suficiente. Não deveria haver questão agora em ressuscitar as esperanças burguesas que predominaram em Bandung. Hoje, mais da metade da força de trabalho do mundo está presa em trabalhos vulneráveis e precários, presentes largamente no Sul, e vivendo em áreas rurais degradadas e favelas urbanas. A maioria da força de trabalho vulnerável vive no campo e uma larga porção ainda mantém vínculos rurais-urbanos próximos. As tendências gerais da população mundial, de acordo com as estimativas da ONU, já inclinaram a balança entre cidade e campo, mas isso não implica absorção urbana ou permanência para a força de trabalho semiproletarizada. Além disso, mulheres compõem mais de dois terços da população mundial vulnerável e insegura, evidenciando que o avanço do capitalismo contra o campo apoia-se e intensifica a estratificação de gênero para seu crescimento lucrativo. Assim o fez estratificando o emprego remunerado, deslocando os custos da reprodução social para o ambiente doméstico e especialmente para tutela das mulheres, e espalhando domicílios em atividades econômicas divididas por gênero (TSIKATA, 2016; OSSONE, 2016, PRASAD, 2016). Não há possibilidade de que o capitalismo monopolista absorva ou estabilize essa população, ou altere o curso dessas contradições sob o interesse do povo trabalhador. Não pode faltar clareza sobre o imperativo da transição socialista mundial e o equilíbrio rural-urbano sustentável nesta fase tardia.
Nem todas as regiões do Sul participaram em Bandung. A América Latina e o Caribe estavam oficialmente ausentes. A maior parte do Caribe estava sob domínio colonial; a América Latina, cuja elite colonial havia adquirido independência jurídica das metrópoles ibéricas mais de um século antes, permaneceu numa situação de colonialismo interno por boa parte do século XX. Essas são sociedades nascidas do genocídio e da escravidão; até hoje, não foi obtido reconhecimento devido sobre esse passado. A transição do colonialismo de ocupação ibérico para o neocolonialismo avançou aos solavancos no rescaldo da Revolução Mexicana, obtendo apenas uma ruptura limpa na Revolução Cubana. O Brasil foi mais uma vez o retardatário (foi também o último a abolir a escravidão em 1888), fazendo a transição para o neocolonialismo ainda na década de 1980 – coincidindo efetivamente com o fim do apartheid no outro lado do Atlântico na África do Sul (YEROS et al. 2019). Sob tais condições, o racismo intenso que organiza as relações de classe e gênero persiste na América Latina, o que também tem impedido uma identificação mais substantiva com o Caribe, a África e a Ásia.
No plano da política externa oficial, a participação da América Latina em iniciativas Sul-Sul remonta à UNCTAD e ao seu foco em assuntos de comércio e desenvolvimento. Mas a UNCTAD faltava raízes políticas orgânicas e profundidade ideológica, e foi marginalizada pelo GATT e novamente minada pela crise dos anos 1970. Ao longo desse período, Cuba foi de fato a grande exceção na promoção de solidariedade. Ela sediou a Conferência Tricontinental em 1966 – ela própria um segundo terremoto político – cujo grande feito foi forjar convergência tricontinental e, também, colocar a política socialista no comando. As ramificações foram de longo alcance na solidariedade criada, especialmente com respeito às lutas de libertação nacional na África e Vietnam. Mas seu ímpeto atingiu seus limites após a descolonização na África e a virada neoliberal em geral. Além disso, nenhum novo modelo econômico iria surgir ou se enraizar, além do chinês. Em geral, com a exceção de Cuba, bem como os países caribenhos que nutriram uma cultura pan-africanista, a solidariedade com a África e a Ásia tem sido difícil de alcançar.
Houve mais uma rodada recente de iniciativas Sul-Sul nos anos 2000 na América Latina. Desta vez teve muito a ver com o fato de que nos últimos trinta anos os movimentos indígenas e negros têm avançado para desafiar a cultura e perspectiva colonial, alcançando o reconhecimento oficial e reformas constitucionais no que diz respeito a uma série de políticas sociais, a demarcação de terras indígenas, quilombolas e outras comunidades tradicionais, e a criminalização do racismo. Nos anos 2000, a Conferência das Nações Unidas sobre Racismo de 2003, realizada em Durban, na África do Sul, foi um marco na mobilização dos movimentos sociais e por jogar luz nas políticas de Estado. Nos anos subsequentes, dois estados em particular, Venezuela e Brasil, buscaram iniciativas Sul-Sul em direções substancialmente diferentes, embora sem estranhamento diplomático; eles incluíram ALBA, IBAS e BRICS. Crucialmente, essas iniciativas foram lançadas em um momento em que a China cresceu rapidamente em uma direção externa para se tornar a força principal de uma nova convergência com ênfase econômica. As relações entre as regiões e continentes se expandiram rapidamente, enquanto alguns poucos escolhidos entre os países “emergentes” juntaram-se para formar o BRICS.
O grande dilema tem sido justamente como construir essa nova relação Sul-Sul com base em novos investimentos e comércio, vindos em grande parte da China, e em novos superávits provenientes das exportações primárias. Essa experiência não deslocou as relações históricas de dependência com o Norte, particularmente do capital financeiro sediado no Ocidente, mas os fluxos comerciais foram substancialmente desviados e novas oportunidades surgiram. Quando Arrighi levantou esperança por um novo Bandung com “a economia no comando”, esse era precisamente o cenário otimista. O novo relacionamento com a China proporcionou à América Latina um espaço para respirar em termos de crescimento das exportações e acúmulo de reservas. No entanto, também se alimentou das contradições existentes ao fortalecer os setores tradicionais de exportação e seus lobbies reacionários na política nacional, incluindo os monopólios do agronegócio e da mineração.
A trajetória do Brasil é reveladora. A expansão econômica do país na década de 2000 estava ligada tanto à China quanto às necessidades parasitas do circuito financeiro de base Ocidental, que tiveram o efeito de aprofundar o processo de desindustrialização que havia se iniciado anteriormente. Também continuou a transformar a estrutura de empregos do país, criando empregos dos tipos mais vulneráveis e informais nos serviços, mesmo com o aumento do salário mínimo, e perpetuou o êxodo rural. Um dos efeitos foi o enfraquecimento das formas tradicionais de organização dos trabalhadores nesta transição, e também dos movimentos de trabalhadores sem-terra e camponeses que se encontraram em “refluxo”. Muito desse terreno político foi invadido pela organização social do fundamentalismo evangélico. A militarização do estado e da sociedade também avançou, para transformar as periferias urbanas em campos de matança, registrando mais de 50.000 mortes violentas anualmente, especialmente de jovens negros, e uma expansão de oito vezes da população carcerária apenas em uma década. No geral, essa trajetória econômica fortaleceu as forças mais conservadoras da sociedade ligadas à agricultura corporativa, às mineradoras, imobiliárias, altas finanças, à indústria de armamentos e igrejas evangélicas. Quando a crise de 2008 atingiu Wall Street, estava claro que o Brasil estaria em sérios apuros. E quando os preços das commodities despencaram alguns anos depois, o Brasil atingiu o fundo do poço. A onda massiva de manifestações em 2013 expressou o desencanto latente e produziu a oportunidade perfeita para um golpe institucional pelas forças reacionárias reagrupadas (SCHINCARIOL & YEROS, 2019).
Esse tipo de cenário tem semelhanças entre os países da região que pegaram a onda das exportações de commodities orientadas para a China, mas as diferenças também são importantes. A exceção em termos econômicos foi a Bolívia, mas isso não poupou o país de um golpe fascista. Por outro lado, a experiência da Venezuela em termos econômicos foi ainda mais dramática que a do Brasil, mas nenhuma tentativa de golpe foi bem-sucedida (SCHINCARIOL, 2020). A questão é que um Novo Bandung “econômico” que segue a lógica do capital monopolista e coloca suas esperanças no “relançamento do ciclo” ainda causará estragos nos povos do Sul. A convergência Sul-Sul deve recuperar a política no comando para que as relações econômicas possam ser conduzidas em direção progressiva e sustentável. Deve também produzir um paradigma de desenvolvimento diferente focado no equilíbrio rural-urbano sustentável.
A arte da insurreição, a arma da teoria
Em setembro de 1917, Lenin advertiu seus camaradas no Comitê Central com o seguinte: “no momento que vivemos não se pode permanecer fiel ao marxismo, permanecer fiel à revolução, sem tratar a insurreição como uma arte” (LENIN, 1917b, ênfase no original). Com isso, ele pressionou com urgência por uma insurreição armada e tomada do poder em Petrogrado e Moscou, onde os bolcheviques já haviam prevalecido politicamente. A situação revolucionária estava madura.
A discussão anterior identificou um estado geral permanente de polarização junto com uma política insurrecional permanentes e golpes contra-revolucionários e operações de mudança de regime. A arte da insurreição hoje requer não apenas que o trabalho organizacional continue, mas também que o terreno da unidade tricontinental esteja preparado para as situações revolucionárias que surgirão. Pois é o sucesso dessas situações revolucionárias que irá inclinar a balança em regiões inteiras e estabelecer novas condições para a luta anti-imperialista e desvinculação para o desenvolvimento sustentável. Há muito mais a dizer aqui, mas basta apontar que as duas situações revolucionárias mencionadas acima, Venezuela e Zimbábue, suscitaram todos os tipos de pensamento confuso, solidariedade condicional, silêncio ou condenação direta, no Norte, mas também no Sul. Especialmente a radicalização do Zimbábue e a reforma agrária acelerada trouxeram à tona o pior do mundo chamado progressista, que de repente não conseguia mais enxergar a importância da reforma agrária ou libertação nacional. O terreno da unidade tricontinental deve ser preparado para estar à altura da ocasião.
Também foi observado aqui que um Novo Bandung deve trazer de volta a política no comando, obter clareza sobre o imperativo da transição socialista e também iluminar o caminho a seguir no planejamento do desenvolvimento. O conteúdo da transição socialista não é fornecido com antecedência e deve ser baseado em uma avaliação apropriada das realidades mundiais. Um Novo Bandung exigirá uma mudança paradigmática geral tanto na política quanto no planejamento. Se o século XX definiu como ideal um caminho de industrialização centrado na cidade a todo custo, o século XXI deve buscar um caminho de industrialização centrado no campo para estabelecer um novo equilíbrio rural-urbano igualitário e sustentável (MOYO, JHA & YEROS, 2013), onde cada país e região deve buscar seu próprio equilíbrio com base em suas próprias realidades.
Isso nos leva à questão básica de reconciliar a política e planejamento com as realidades de determinadas formações sociais. Vale a pena relembrar as palavras de Amílcar Cabral (1966, p. 202) por ocasião da Conferência Tricontinental, quando colocou o problema da “deficiência ideológica” nos movimentos de libertação nacional e apelou ao fortalecimento dos “fundamentos e objetivos da libertação nacional relacionados com a estrutura social” (ênfase no original). Ele então continuou: “[à]queles que verão nela um caráter teórico, temos de lembrar que toda a prática fecunda uma teoria. E que, se é verdade que uma revolução pode falhar, mesmo que seja nutrida por teorias perfeitamente concebidas, ainda ninguém praticou vitoriosamente uma Revolução sem teoria revolucionária”. Podemos tirar disso dois pontos orientadores. Primeiro, as lutas de libertação nacional são uma parte intrínseca da revolução mundial e devem ser engajadas em conformidade, no interesse de superar as deficiências ideológicas e as contradições internas. A luta contra o imperialismo continua sendo o aspecto fundamental da luta nesta fase tardia do neocolonialismo, e isso não pode ser minado enquanto olhamos para o futuro. Em segundo lugar, a natureza precisa das formações sociais periféricas e suas particularidades devem ser interrogadas com uma teoria que seja consistente com as lutas de libertação nacional e regional. Isso significa reconhecer padrões particulares de acumulação e organização social, ao mesmo tempo em que se identifica a natureza precisa da classe de vanguarda e as contradições a que está sujeita.
É animador saber que uma mudança epistêmica desse tipo está ocorrendo em nossa própria Rede Sul Agrário (Agrarian South Network), e que esse desafio tem sido levado muito a sério. Que esta seja uma contribuição para um Novo Bandung na atual crise.
[1] Este artigo foi publicado sob o título “A New Bandung in the Current Crisis” no Boletim de Pesquisa da Rede Sul Agrário (Agrarian South Network Research Bulletin), nos. 4–5, pág. 9–22, dezembro 2020–janeiro 2021, http://www.agrariansouth.org/wp-content/uploads/2021/01/Final-ASN_RB_Dec-Jan_2021.pdf.
[2] Professor da Universidade Federal do ABC, São Bernardo do Campo, e membro do conselho editorial da revista Agrarian South: Journal of Political Economy. As ideias aqui discutidas foram apresentadas pela primeira vez na conferência sobre “A Iniciativa Um Cinturão, Uma Rota e Novos Modos de Globalização”, 10–11 de dezembro de 2016, em Guangzhou, China.
Referências
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Um Novo Bandung na atual crise
Paris Yeros
Trad. Kenia Cardoso
A crise atual é uma crise permanente do capitalismo monopolista (YEROS & JHA, 2020). Seu caráter preciso deve continuar a ser interrogado conforme evolui para que atenção focada possa ser trazida à política e solidariedade requeridas. Essa é uma tarefa ainda mais urgente visto que a pandemia do Covid-19 comprimiu e acelerou o curso das contradições na economia mundial. Analogias com outras crises sistêmicas podem ser traçadas, mas nenhuma é exatamente a mesma. A nossa é a crise do capitalismo monopolista em sua fase neocolonial tardia.
Algumas ideias adicionais serão compartilhadas com relação às tendências em curso de polarização no Norte e no Sul, e a política insurrecional que tem resultado. Nas últimas duas décadas, nós testemunhamos pelo menos duas situações revolucionárias; devemos esperar agora que o terreno da luta esteja em rápida mudança para essa direção. Certas concepções erradas sobre a trajetória do capitalismo como um sistema social também precisam ser confrontadas nesse estágio, a fim de dispersar ilusões sobre seu futuro. O apelo para um Novo Bandung, do mesmo modo, precisa ser levado mais a sério, já que é tempo de um movimento anti-imperialista coerente tomar forma para iluminar o caminho adiante e realizar o potencial do presente.
Polarização e insurreição
Um dos traços distintivos do neocolonialismo tardio é a intensa e sustentada polarização política ao longo das periferias: dos anos 1990 em diante, as realidades históricas da integração global e desintegração nacional foram reforçadas, à medida que um país após o outro sucumbia à reestruturação neoliberal e a novas rodadas de conflito social e político. Como se notou (MOYO & YEROS, 2011), em alguns casos ocorreu a radicalização nacionalista, em confronto com os monopólios; em outros, a estabilidade temporária foi recomposta sob a asa dos monopólios; em outros, ainda, a disputa sobre recursos naturais resultou na fragmentação do Estado ou ocupação estrangeira. A estratégia imperialista nunca perdeu um passo nessa reestruturação: ela empregou uma mistura de políticas econômicas, sanções punitivas, desestabilização política e seu arsenal militar. Mas como se diz, “as galinhas estão de volta para o poleiro” nos centros imperialistas, de forma mais espetacularnos Estados Unidos, já que os pactos liderados pelo capital monopolista estão em desordem e superados pela intensa polarização alí também. Apenas nos últimos seis meses, no centro nervoso da economia mundial, em meio a uma catástrofe pandêmica, testemunhamos um levante massivo contra o racismo e a brutalidade policial e, em seguida, um golpe fascista no Capitólio. A polarização veio para ficar também nos centros metropolitanos.
A forma dramática que isso adquiriu reflete um segundo traço característico do neocolonialismo tardio: política insurrecional. Levantes populares massivos em confronto aberto à autoridade têm se difundido em direção similar, ao longo do Sul e do Sul ao Norte. Talvez o mais dramático tenha sido a Primavera Árabe pelo modo como dominou uma região inteira, apenas para se envolver em insurgências, intervenções externas, invasões e guerras civis. Na Tunísia, onde o levante começou de forma incendiária, a reforma constitucional e a transição eventualmente ocorreram, mas um desfecho diferente aguardava os demais. No Egito, as forças armadas retomaram o controle da Irmandade Islâmica em julho de 2013, enquanto a intervenção estrangeira, a guerra civil e a fragmentação estatal tomaram lugar na Líbia, Iêmen e Síria, além do Iraque.
Experiências em outras regiões, no entanto, têm sido notáveis por seus resultados historicamente progressistas e relativa autonomia que foi tirada do imperialismo, nomeadamente na região Andina da América do Sul, após levantes na Venezuela, Bolívia e Equador, e na África do Sul depois do Apartheid e da remobilização do Zimbabwe. Notáveis também foram as insurreições armadas com perspectiva de libertação: no sul do México, o levante Zapatista em janeiro de 1994, que estabeleceu uma zona autônoma até o presente; e a Guerra Popular no Nepal, de fevereiro de 1996 a novembro de 2006. E enquanto falamos, a Índia atravessa um processo massivo de mobilização pelos movimentos de agricultores e outras forças sociais que se uniram em apoio para sustentar a batalha campesina já há aproximadamente dois meses, para a qual não há paralelo no período pós-independência.
O termo “insurreição” não é usado aqui, a priori, com sentido negativo, como é feito frequentemente no discurso público; é usado precisamente na definição dada acima: um levante popular massivo em confronto aberto à autoridade, que pode estar armado ou não. Em teoria, é distinguível de uma conspiração ou de um golpe de estado ou uma operação de mudança de regime que, por definição, carecem de base popular significativa e encontram recursos principalmente na violência. No entanto, duas advertências são necessárias. Estamos lidando com um fenômeno complexo no qual o que aparece como uma insurreição pode se transformar em um golpe militar, como ocorreu no Egito, em 2013, ou num golpe “institucional” com o apoio do parlamento e do judiciário, além dos militares, como foi o caso no Brasil depois das manifestações de junho de 2013, levando ao impeachment da presidenta Dilma Rousseff em agosto de 2016.
Uma trajetória como essa tem relação em parte com a maneira caótica pela qual a política insurrecional evolui, muitas vezes carecendo de organização política e coerência ideológica. Há relação também com a dependência das mídias sociais para mobilização, o que torna essas manifestações susceptíveis ao apagão pelo governo ou captura e manipulação pelas agências de inteligência, outras entidades corporativas obscuras e, não menos importante, os monopólios corporativos de mídia, que afinal ainda se mantêm firmes para controlar a narrativa. No entanto, o que aparece como um “golpe” também tem um fator complicador: a capacidade crescente das forças fascistas e elementos neocoloniais de mobilizar base popular significativa, recorrendo a várias fontes ideológicas e organizacionais, incluindo aquelas de fundamentalismo religioso (cristão, islâmico e hindu). Apesar dessas dificuldades conceituais, os termos aqui serão mantidos pelo valor heurístico que eles carregam, conscientes que, em última instância, o caráter do fenômeno precisa ser avaliado de caso a caso por seu verdadeiro caráter social, organização política, orientação ideológica e relação com o imperialismo.
Por mais amorfa que pareça ou se torne, a política insurrecional não surge de um vácuo organizacional. Ela surge do trabalho organizado, estágios de conscientização e de mudança cultural (ou degradação) obtida ao longo de períodos mais longos de tempo. A experiência da América Latina, em que os Zapatistas pegaram em armas nos anos 1990, tem passado por essa mudança cultural com a emergência dos movimentos indígena, negro, de mulheres e da classe trabalhadora, urbana e rural: quando a crise econômica e social se instalou, uma nova base já existia para um desafio sustentado ao estabelecimento colonial e ao arranjo neoliberal. Isso também se aplica aos Estados Unidos dentre o ativismo comunitário e a emergência do movimento Vidas Negras Importam, cujo trabalho de conscientização capilarizou-se na sociedade. E é o caso na África Austral depois de décadas de luta armada e transições negociadas para a independência, onde demandas populares por terra foram marginalizadas e eventualmente reorganizadas no Zimbábue com uma perspectiva nacionalista radical.
A relação com o aparelho de estado adiciona mais um elemento de complexidade, que é decisivo. O controle sobre o aparato estatal é naturalmente o objeto de golpes de estado e operações de mudança de regime, enquanto movimentos insurrecionais também têm por foco o estado, ou pelo menos algumas instituições estatais (como a polícia). No caso de operações imperialistas de mudança de regime, o apoio ou a direção e encontrada nos ramos do aparelho estatal, mais naturalmente nas forças de segurança: nos últimos vinte anos, somente na América Latina e no Caribe testemunhamos cinco golpes bem-sucedidos, no Haiti, Honduras, Paraguai, Brasil e Bolívia, e diversas outras tentativas de golpe com apoio crucial de dentro do aparelho estatal. Por outro lado, levantes populares de massa são mais comumente vítimas da ira dos ramos repressivos do Estado. Esse foi o caso de novo na América Latina e Caribe nas insurreições em série de 2019, cujos epicentros foram Haiti, Chile, Equador e Colômbia.
No entanto, há também exceções de situações revolucionárias, no sentido leninista do termo: quando classes hostis são enfraquecidas, elementos intermediários desonrados, a classe de vanguarda encorajada, e as forças armadas desorganizadas e derrotadas (LENIN, 1917a, 1920). É talvez desnecessário dizer que insurreições quase nunca equivalem a situações revolucionárias; e que situações revolucionárias raramente resultam em revoluções. Mas de fato nós tivemos situações revolucionárias análogas nos anos 2000, a saber, na Venezuela e no Zimbábue, onde a dinâmica de polarização aproximou-se das três primeiras condições acima, e onde um exército patriótico, ao invés de ser desorganizado e derrotado, na realidade se aliou com as forças de vanguarda. Na Venezuela, esse foi o caso depois da tentativa derrotada de golpe de abril de 2002, quando o controle sobre o exército foi consolidado e a revolução bolivariana levada a um novo patamar. No Zimbábue, as forças de libertação já haviam substituído o exército de colonos da Rodésia depois da transição para a independência, de modo que, quando a ocupação massiva de terras estourou em fevereiro de 2000, o exército e todo o aparelho estatal foram radicalizados em apoio às ocupações (MOYO & YEROS, 2007).
A esse respeito, o fator militar e os resultados radicais dessas duas experiências – apesar de cada uma com suas particularidades, e ambas sem revolução – explicam em muito a resposta do imperialismo e a crueldade de suas operações contrarrevolucionárias de mudança de regime que se seguiram ao longo de vinte anos contra o chavismo e o seu Partido Socialista Unido da Venezuela (PSUV) e o partido nacionalista zimbabuano, a União Nacional Africana do Zimbabwe – Frente Patriótica (ZANU-PF): sanções econômicas foram impostas e escaladas ao ponto de destruir moedas nacionais com o objetivo de intensificar contradições internas e explorá-las a seu máximo efeito. Os meios usados incluem apoio à oposição, tentativas de militarizá-la, e propagação de campanhas vis nas mídias sociais e corporativas em nome da “pró-democracia” e “anticorrupção” para causar desânimo e acender uma nova “primavera do povo” ao serviço do imperialismo.
Se uma generalização pode ser feita, é que insurreições estão surgindo das reservas de trabalho crescentes no mundo. Essas, ademais, são segmentadas e hierarquicamente ordenadas entre o Norte e o Sul, como foi argumentado por Patnaik e Patnaik (2017) e Jha et al. (2017). Existem, com efeito, duas reservas de trabalho, que são articuladas na economia mundial, mas que não devem ser confundidas em sua economia ou política. No Sul, as insurreições surgem de formações sociais semiproletarizadas, cuja fluidez política em geral não é capturada pelo sindicalismo tradicional ou pela organização camponesa (MOYO & YEROS, 2005). À medida que as formações sociais periféricas mergulham cada vez mais em crises sociais, tanto em áreas urbanas como rurais, pressões insurrecionais se intensificam. Uma transição demográfica global tardia se junta a essa tendência, tendo produzido um bojo juvenil nas pirâmides populacionais dos países e regiões do Sul. De fato, as novas gerações vindouras estão olhando a um futuro de nada menos que extrema vulnerabilidade e miséria. Esse quadro, por sua vez, explica a política oportunista que temos visto repetidamente, que politiza a categoria “juventude”, e facilmente obtém o suporte do imperialismo quando necessário.
No Norte, onde a classe trabalhadora assalariada do mundo permanece concentrada, a transição para economias de serviços, o declínio dos salários reais e do trabalho seguro, e a erosão de direitos sociais travaram a segurança e a mobilidade ascendente e privaram as novas gerações de um futuro melhor do que o de seus pais. É provável que os movimentos sociais mais consequentes surjam das camadas sociais mais desamparadas e oprimidas, aquelas empurradas, puxadas ou estancadas nas reservas de trabalho metropolitanas, especialmente dos movimentos negros que guardam a promessa de mobilizar mais amplamente a classe trabalhadora com uma perspectiva antirracista e antipatriarcal. Tal energia política mostrou seu poder nos protestos contra o assassinato de George Floyd, que também evocou apoio internacional e até apresentou potencial anti-imperialista único. Outros, como a ocupação de praças públicas na Espanha e Grécia há uma década (PAPATHEDOROU et al., 2012), ou os mais recentes coletes-amarelos na França, apesar de sua perseverança, não produziram suficiente coerência ideológica ou marcaram mudança substancial na direção da política nacional. De modo similar, no Reino Unido, uma tentativa corajosa e derradeira de transformar o Partido dos Trabalhadores desabou.
Permanece o caso de que uma ruptura radical com o neocolonialismo tardio pode apenas ser liderado pelo Sul, e isso requer ideologia anti-imperialista coerente e alianças historicamente conscientes no Norte. Esse ponto requer maior elaboração, mas antes disso alguns comentários conceituais adicionais precisam ser feitos para dissipar ilusões em relação ao “futuro” do capitalismo como sistema social.
Fim de um ciclo, estágio ou sistema?
Tem havido esperança em diferentes lugares para o relançamento de um novo ciclo global de acumulação como saída para a presente crise, por meio de uma “quarta revolução industrial” ou da iniciativa “Um Cinturão, Uma Rota”, ou, mais provavelmente, uma combinação das duas. Mas essa erroneamente chamada revolução industrial, sendo um grande exercício de redução de mão-de-obra por desenho, apenas varrerá milhões de empregos da face do planeta sem qualquer substituição proporcional. Por sua vez, a iniciativa “Um Cinturão, Uma Rota”, apesar de capaz de sustentar novos investimentos diretos e em infraestrutura num futuro previsível, necessariamente se alimentará das mesmas estruturas mundiais de dependência de matérias primas que têm sido a base do colonialismo e do neocolonialismo. As esperanças, portanto, para um novo ciclo de acumulação e prosperidade para o mundo estão fora de lugar. Polarização e surtos insurrecionais persistirão e se intensificarão, e nenhum novo ciclo estabelecer-se-á.
Vejamos esta ideia de ciclo um pouco mais de perto. A noção de ordem mundial como consistindo de uma sequência de ciclos históricos tem sido, de fato, predominante por diversas décadas no Atlântico Norte. Essa noção é a base pseudocientífica de teorias fascistóides sobre a ascensão e queda de grandes potências; em certo momento da década de 1970, esse discurso cooptou até os defensores do livre-cambismo. Nesse mesmo momento, no entanto, essa ideia também encontrou marcada influência nos círculos progressistas, entre teóricos do sistema-mundo. Em relação ao campo reacionário, estamos nos referindo principalmente às teorias da dominação mundial, inspiradas em Hobbes, chamadas “realistas”, em todas suas diferenças reacionárias, além dos institucionalistas neoliberais preocupados em manter o domínio dos monopólios via instituições multilaterais. Ambas as correntes emanaram do establishment dos EUA e foram invariavelmente preocupadas com destino da “hegemonia” dos EUA desde os anos 1970.
No outro campo, encontramos renomados intelectuais com uma visão crítica, cuja contribuição vitalícia para as ciências sociais foi trazer o foco para as relações mutantes centro-periferia na divisão internacional do trabalho. No entanto, encontrar assento na mesa da corrente dominante dos EUA também exigiu o abandono da teoria do imperialismo em favor do repertório de ciclos “hegemônicos”. Os teóricos dos sistemas-mundo postularam que um sistema mundial de 500 anos se conformou a ciclos de acumulação essencialmente semelhantes, caracterizados por períodos de expansão econômica, crises, guerras generalizadas e renascimento do ciclo, em que uma grande potência chega sozinha ao topo de cada ciclo para exercer “hegemonia”. De Immanuel Wallerstein a Giovanni Arrighi, temos um extensivo corpo de pensamento neste campo, com debates internos marcados por nuances e diferenças, mas animados por uma mistura eclética de noções braudelianas, marxistas, neo-smithianas e neo-gramscianas sobre “capitalismo”. Um dos últimos grandes livros de Arrighi foi intitulado Adam Smith em Pequim. Nele, ele manteve a esperança de que a China tornaria-se o centro de um novo ciclo de acumulação sem buscar dominação militar do mundo, mas inaugurando um “novo Bandung” que poderia “mobilizar e usar o mercado global como instrumento de equalização das relações de poder entre Norte e Sul” (ARRIGHI, 2008, p. 386).
Tem havido também tentativas sustentadas nesse campo de lidar com o “fim dos ciclos” na crise atual, seja apontando os limites da escala política entre as principais grandes potências exigidas para a gestão da economia mundial, seja pelos limites impostos pelos custos ambientais e trabalhistas – veja, por exemplo, A Ascensão da China e a Queda da Economia Capitalista Mundial [The Rise of China and the Demise of the Capitalist World Economy] de Minqi Li (2008). Estamos lidando com declarações poderosas, de fato. Mas qualquer acréscimo conceitual exógeno ao que é essencialmente uma teoria a-histórica e circular da história permanecerá deficiente. A teoria ou é nossa arma ou será usada contra nós. Noções fetichizadas da história não servirão à consciência histórica necessária para uma ruptura radical nessa fase tardia do neocolonialismo. Não podemos deixar de reconhecer o estoque cumulativo de capacidades produtivas que século após século impulsionou o Ocidente à dominação mundial, ou que as mesmas capacidades produtivas estão agora sob controle da mais avançada e obsoleta forma de capitalismo monopolista, os “monopólios generalizados”, nos termos de Samir Amin (2019). Nem podemos enquadrar em ciclos hegemônicos as várias mutantes formas de acumulação conhecidas ao capitalismo, incluindo a acumulação primitiva do passado e do presente, sobre o qual nunca houve “consentimento hegemônico”; ou, de fato, a ascensão singular do Terceiro Mundo depois de cinco séculos de dominação colonial.
Estas são formulações que marginalizaram a noção crucial de Lenin sobre estágios históricos e diminuíram as transformações qualitativas do capitalismo. Devemos manter nosso foco nestas transformações qualitativas para que as contradições intransponíveis peculiares ao presente possam entrar em nítido relevo, aquelas entre a extrema centralização das forças produtivas, as relações sistêmicas degradadas de produção e reprodução, e a ruptura metabólica planetária. Se nossa questão se refere aos caminhos e meios de saída ao capitalismo monopolista, não podemos nutrir ilusões sobre um capitalismo além do capitalismo monopolista, ou situar nossas esperanças num sistema moribundo para resolver toda gama de assuntos existenciais enfrentados atualmente.
O capitalismo é um sistema social e econômico com começo, meio e fim. Como Amin incansavelmente argumentou, o capitalismo como um sistema está hoje obsoleto, incapaz de resolver os desafios enfrentados pela humanidade no século XXI. É necessário agora fazer a transição para um sistema de planejamento central com novas formas híbridas de propriedade, incluindo propriedades coletivas e estatais, para suprimir o controle privado sobre bens comuns e indústrias estratégicas, e colocar em movimento um paradigma de desenvolvimento sustentável. Uma transição como essa não exclui a propriedade privada, na agricultura familiar, residência popular e pequenos empreendimentos, que continuarão no futuro e estão sujeitos à orientação em direção ao cooperativismo. Mas o planejamento central e novas formas de propriedade socialista precisam tomar o controle resolutamente para servir às necessidades do consumo popular e das demandas da reprodução social moderna a um nível mundial justo e sustentável.
Rumo a um Novo Bandung
O capitalismo pode ter sobrevivido a diversas transformações qualitativas de um estágio ao outro, mas na maior parte de sua vida como um sistema social, ele nunca contemplou a possibilidade de uma economia mundial não-colonial. A transformação mais importante no atual estágio do capitalismo monopolista tem sido a ascensão dos povos do Sul após meio milénio de dominação europeia. O fato de que o princípio da soberania nacional tenha se difundido pelo sistema, apesar de sua débil aplicação, é uma ameaça existencial ao capitalismo como um sistema social. A descolonização tem sido a “virada de jogo” sistêmica, que atingiu os lucros extraordinários dos monopólios e os obrigou a recuar no período pós-Segunda Guerra Mundial. Não é coincidência que a crise pós-guerra do capitalismo monopolista tenha começado em meados dos anos 1960, quando os movimentos anticoloniais avançaram contra o domínio colonial. O fato de que o capitalismo monopolista revidou depois dos anos 1970 de uma forma altamente financeirizada não deve nos levar à conclusão de que tenha encontrado uma saída para a crise sistêmica.
Se, para o Ocidente, a descolonização foi uma manobra imperialista de cooptar movimentos anticoloniais, para o Sul foi uma virada histórica para instaurar um novo sistema de respeito mútuo entre os povos, nações e civilizações, novas relações econômicas e difusão do progresso social. Isso foi expresso de forma mais pungente no terremoto político que foi a reunião Afro-Asiática em Bandung, em 1955. Apesar da ausência de relações econômicas entre essas novas nações, elas foram capazes de promover a cooperação com “a política no comando” e uma postura geral de “não-alinhamento positivo”. O desafio hoje, no espírito de Bandung, nessa fase tardia do neocolonialismo, continua a ser o mapeamento de um caminho a prosseguir para fortalecer a soberania popular e a autonomia nacional e regional. Isso significa que a política precisa ainda estar no comando, e o não alinhamento com o imperialismo deve permanecer um princípio cardinal. Mas, diferente de Bandung, o Novo Bandung precisa agora obter clareza sobre o imperativo da transição socialista mundial, forjar alianças mais orgânicas e duradouras a nível tricontinental e articular um novo paradigma de desenvolvimento mundial.
Muito se alterou desde Bandung. Alguns países submeteram-se a uma industrialização sob as asas dos monopólios e finanças ocidentais. A maioria dos outros não passou propriamente por uma transição industrial, permanecendo dependente da agricultura e commodities primárias. Mas seja qual for o caso, o projeto de desenvolvimento nacional dirigido pela própria lógica do capitalismo e refletida na modernidade urbano-centrada idealizada do Ocidente gerou um êxodo rural massivo em toda a parte. Essa é uma realidade que enfraqueceu a capacidade dos países de prover um estado de bem-estar para seu povo, de colher os frutos da independência, criar nações estáveis e coerentes e afirmar sua autonomia no sistema mundial. A revolução chinesa, de fato, foi a única a romper com essa lógica, ao buscar em seus primeiros trinta anos um caminho de industrialização que retivesse quase 80 por cento da população no campo.
A evidência histórica é suficiente. Não deveria haver questão agora em ressuscitar as esperanças burguesas que predominaram em Bandung. Hoje, mais da metade da força de trabalho do mundo está presa em trabalhos vulneráveis e precários, presentes largamente no Sul, e vivendo em áreas rurais degradadas e favelas urbanas. A maioria da força de trabalho vulnerável vive no campo e uma larga porção ainda mantém vínculos rurais-urbanos próximos. As tendências gerais da população mundial, de acordo com as estimativas da ONU, já inclinaram a balança entre cidade e campo, mas isso não implica absorção urbana ou permanência para a força de trabalho semiproletarizada. Além disso, mulheres compõem mais de dois terços da população mundial vulnerável e insegura, evidenciando que o avanço do capitalismo contra o campo apoia-se e intensifica a estratificação de gênero para seu crescimento lucrativo. Assim o fez estratificando o emprego remunerado, deslocando os custos da reprodução social para o ambiente doméstico e especialmente para tutela das mulheres, e espalhando domicílios em atividades econômicas divididas por gênero (TSIKATA, 2016; OSSONE, 2016, PRASAD, 2016). Não há possibilidade de que o capitalismo monopolista absorva ou estabilize essa população, ou altere o curso dessas contradições sob o interesse do povo trabalhador. Não pode faltar clareza sobre o imperativo da transição socialista mundial e o equilíbrio rural-urbano sustentável nesta fase tardia.
Nem todas as regiões do Sul participaram em Bandung. A América Latina e o Caribe estavam oficialmente ausentes. A maior parte do Caribe estava sob domínio colonial; a América Latina, cuja elite colonial havia adquirido independência jurídica das metrópoles ibéricas mais de um século antes, permaneceu numa situação de colonialismo interno por boa parte do século XX. Essas são sociedades nascidas do genocídio e da escravidão; até hoje, não foi obtido reconhecimento devido sobre esse passado. A transição do colonialismo de ocupação ibérico para o neocolonialismo avançou aos solavancos no rescaldo da Revolução Mexicana, obtendo apenas uma ruptura limpa na Revolução Cubana. O Brasil foi mais uma vez o retardatário (foi também o último a abolir a escravidão em 1888), fazendo a transição para o neocolonialismo ainda na década de 1980 – coincidindo efetivamente com o fim do apartheid no outro lado do Atlântico na África do Sul (YEROS et al. 2019). Sob tais condições, o racismo intenso que organiza as relações de classe e gênero persiste na América Latina, o que também tem impedido uma identificação mais substantiva com o Caribe, a África e a Ásia.
No plano da política externa oficial, a participação da América Latina em iniciativas Sul-Sul remonta à UNCTAD e ao seu foco em assuntos de comércio e desenvolvimento. Mas a UNCTAD faltava raízes políticas orgânicas e profundidade ideológica, e foi marginalizada pelo GATT e novamente minada pela crise dos anos 1970. Ao longo desse período, Cuba foi de fato a grande exceção na promoção de solidariedade. Ela sediou a Conferência Tricontinental em 1966 – ela própria um segundo terremoto político – cujo grande feito foi forjar convergência tricontinental e, também, colocar a política socialista no comando. As ramificações foram de longo alcance na solidariedade criada, especialmente com respeito às lutas de libertação nacional na África e Vietnam. Mas seu ímpeto atingiu seus limites após a descolonização na África e a virada neoliberal em geral. Além disso, nenhum novo modelo econômico iria surgir ou se enraizar, além do chinês. Em geral, com a exceção de Cuba, bem como os países caribenhos que nutriram uma cultura pan-africanista, a solidariedade com a África e a Ásia tem sido difícil de alcançar.
Houve mais uma rodada recente de iniciativas Sul-Sul nos anos 2000 na América Latina. Desta vez teve muito a ver com o fato de que nos últimos trinta anos os movimentos indígenas e negros têm avançado para desafiar a cultura e perspectiva colonial, alcançando o reconhecimento oficial e reformas constitucionais no que diz respeito a uma série de políticas sociais, a demarcação de terras indígenas, quilombolas e outras comunidades tradicionais, e a criminalização do racismo. Nos anos 2000, a Conferência das Nações Unidas sobre Racismo de 2003, realizada em Durban, na África do Sul, foi um marco na mobilização dos movimentos sociais e por jogar luz nas políticas de Estado. Nos anos subsequentes, dois estados em particular, Venezuela e Brasil, buscaram iniciativas Sul-Sul em direções substancialmente diferentes, embora sem estranhamento diplomático; eles incluíram ALBA, IBAS e BRICS. Crucialmente, essas iniciativas foram lançadas em um momento em que a China cresceu rapidamente em uma direção externa para se tornar a força principal de uma nova convergência com ênfase econômica. As relações entre as regiões e continentes se expandiram rapidamente, enquanto alguns poucos escolhidos entre os países “emergentes” juntaram-se para formar o BRICS.
O grande dilema tem sido justamente como construir essa nova relação Sul-Sul com base em novos investimentos e comércio, vindos em grande parte da China, e em novos superávits provenientes das exportações primárias. Essa experiência não deslocou as relações históricas de dependência com o Norte, particularmente do capital financeiro sediado no Ocidente, mas os fluxos comerciais foram substancialmente desviados e novas oportunidades surgiram. Quando Arrighi levantou esperança por um novo Bandung com “a economia no comando”, esse era precisamente o cenário otimista. O novo relacionamento com a China proporcionou à América Latina um espaço para respirar em termos de crescimento das exportações e acúmulo de reservas. No entanto, também se alimentou das contradições existentes ao fortalecer os setores tradicionais de exportação e seus lobbies reacionários na política nacional, incluindo os monopólios do agronegócio e da mineração.
A trajetória do Brasil é reveladora. A expansão econômica do país na década de 2000 estava ligada tanto à China quanto às necessidades parasitas do circuito financeiro de base Ocidental, que tiveram o efeito de aprofundar o processo de desindustrialização que havia se iniciado anteriormente. Também continuou a transformar a estrutura de empregos do país, criando empregos dos tipos mais vulneráveis e informais nos serviços, mesmo com o aumento do salário mínimo, e perpetuou o êxodo rural. Um dos efeitos foi o enfraquecimento das formas tradicionais de organização dos trabalhadores nesta transição, e também dos movimentos de trabalhadores sem-terra e camponeses que se encontraram em “refluxo”. Muito desse terreno político foi invadido pela organização social do fundamentalismo evangélico. A militarização do estado e da sociedade também avançou, para transformar as periferias urbanas em campos de matança, registrando mais de 50.000 mortes violentas anualmente, especialmente de jovens negros, e uma expansão de oito vezes da população carcerária apenas em uma década. No geral, essa trajetória econômica fortaleceu as forças mais conservadoras da sociedade ligadas à agricultura corporativa, às mineradoras, imobiliárias, altas finanças, à indústria de armamentos e igrejas evangélicas. Quando a crise de 2008 atingiu Wall Street, estava claro que o Brasil estaria em sérios apuros. E quando os preços das commodities despencaram alguns anos depois, o Brasil atingiu o fundo do poço. A onda massiva de manifestações em 2013 expressou o desencanto latente e produziu a oportunidade perfeita para um golpe institucional pelas forças reacionárias reagrupadas (SCHINCARIOL & YEROS, 2019).
Esse tipo de cenário tem semelhanças entre os países da região que pegaram a onda das exportações de commodities orientadas para a China, mas as diferenças também são importantes. A exceção em termos econômicos foi a Bolívia, mas isso não poupou o país de um golpe fascista. Por outro lado, a experiência da Venezuela em termos econômicos foi ainda mais dramática que a do Brasil, mas nenhuma tentativa de golpe foi bem-sucedida (SCHINCARIOL, 2020). A questão é que um Novo Bandung “econômico” que segue a lógica do capital monopolista e coloca suas esperanças no “relançamento do ciclo” ainda causará estragos nos povos do Sul. A convergência Sul-Sul deve recuperar a política no comando para que as relações econômicas possam ser conduzidas em direção progressiva e sustentável. Deve também produzir um paradigma de desenvolvimento diferente focado no equilíbrio rural-urbano sustentável.
A arte da insurreição, a arma da teoria
Em setembro de 1917, Lenin advertiu seus camaradas no Comitê Central com o seguinte: “no momento que vivemos não se pode permanecer fiel ao marxismo, permanecer fiel à revolução, sem tratar a insurreição como uma arte” (LENIN, 1917b, ênfase no original). Com isso, ele pressionou com urgência por uma insurreição armada e tomada do poder em Petrogrado e Moscou, onde os bolcheviques já haviam prevalecido politicamente. A situação revolucionária estava madura.
A discussão anterior identificou um estado geral permanente de polarização junto com uma política insurrecional permanentes e golpes contra-revolucionários e operações de mudança de regime. A arte da insurreição hoje requer não apenas que o trabalho organizacional continue, mas também que o terreno da unidade tricontinental esteja preparado para as situações revolucionárias que surgirão. Pois é o sucesso dessas situações revolucionárias que irá inclinar a balança em regiões inteiras e estabelecer novas condições para a luta anti-imperialista e desvinculação para o desenvolvimento sustentável. Há muito mais a dizer aqui, mas basta apontar que as duas situações revolucionárias mencionadas acima, Venezuela e Zimbábue, suscitaram todos os tipos de pensamento confuso, solidariedade condicional, silêncio ou condenação direta, no Norte, mas também no Sul. Especialmente a radicalização do Zimbábue e a reforma agrária acelerada trouxeram à tona o pior do mundo chamado progressista, que de repente não conseguia mais enxergar a importância da reforma agrária ou libertação nacional. O terreno da unidade tricontinental deve ser preparado para estar à altura da ocasião.
Também foi observado aqui que um Novo Bandung deve trazer de volta a política no comando, obter clareza sobre o imperativo da transição socialista e também iluminar o caminho a seguir no planejamento do desenvolvimento. O conteúdo da transição socialista não é fornecido com antecedência e deve ser baseado em uma avaliação apropriada das realidades mundiais. Um Novo Bandung exigirá uma mudança paradigmática geral tanto na política quanto no planejamento. Se o século XX definiu como ideal um caminho de industrialização centrado na cidade a todo custo, o século XXI deve buscar um caminho de industrialização centrado no campo para estabelecer um novo equilíbrio rural-urbano igualitário e sustentável (MOYO, JHA & YEROS, 2013), onde cada país e região deve buscar seu próprio equilíbrio com base em suas próprias realidades.
Isso nos leva à questão básica de reconciliar a política e planejamento com as realidades de determinadas formações sociais. Vale a pena relembrar as palavras de Amílcar Cabral (1966, p. 202) por ocasião da Conferência Tricontinental, quando colocou o problema da “deficiência ideológica” nos movimentos de libertação nacional e apelou ao fortalecimento dos “fundamentos e objetivos da libertação nacional relacionados com a estrutura social” (ênfase no original). Ele então continuou: “[à]queles que verão nela um caráter teórico, temos de lembrar que toda a prática fecunda uma teoria. E que, se é verdade que uma revolução pode falhar, mesmo que seja nutrida por teorias perfeitamente concebidas, ainda ninguém praticou vitoriosamente uma Revolução sem teoria revolucionária”. Podemos tirar disso dois pontos orientadores. Primeiro, as lutas de libertação nacional são uma parte intrínseca da revolução mundial e devem ser engajadas em conformidade, no interesse de superar as deficiências ideológicas e as contradições internas. A luta contra o imperialismo continua sendo o aspecto fundamental da luta nesta fase tardia do neocolonialismo, e isso não pode ser minado enquanto olhamos para o futuro. Em segundo lugar, a natureza precisa das formações sociais periféricas e suas particularidades devem ser interrogadas com uma teoria que seja consistente com as lutas de libertação nacional e regional. Isso significa reconhecer padrões particulares de acumulação e organização social, ao mesmo tempo em que se identifica a natureza precisa da classe de vanguarda e as contradições a que está sujeita.
É animador saber que uma mudança epistêmica desse tipo está ocorrendo em nossa própria Rede Sul Agrário (Agrarian South Network), e que esse desafio tem sido levado muito a sério. Que esta seja uma contribuição para um Novo Bandung na atual crise.
[1] Este artigo foi publicado sob o título “A New Bandung in the Current Crisis” no Boletim de Pesquisa da Rede Sul Agrário (Agrarian South Network Research Bulletin), nos. 4–5, pág. 9–22, dezembro 2020–janeiro 2021, http://www.agrariansouth.org/wp-content/uploads/2021/01/Final-ASN_RB_Dec-Jan_2021.pdf.
[2] Professor da Universidade Federal do ABC, São Bernardo do Campo, e membro do conselho editorial da revista Agrarian South: Journal of Political Economy. As ideias aqui discutidas foram apresentadas pela primeira vez na conferência sobre “A Iniciativa Um Cinturão, Uma Rota e Novos Modos de Globalização”, 10–11 de dezembro de 2016, em Guangzhou, China.
Referências
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Agrarian South Summer School 2021: Alternatives for the South – Liberation, Development and Ecology
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A Luta por Soberania Epistêmica no Sul: Uma Homenagem a Sam Moyo[1]
Praveen Jha, Paris Yeros e Walter Chambati[2]
Trad. Kenia Cardoso
Sam Moyo foi herdeiro da geração de pensadores pan-africanistas que lançou a base intelectual de uma África libertada e inaugurou uma nova vocação científica dedicada a restaurar a civilização africana em seu devido lugar. Sam foi treinado durante o ápice desse movimento no final dos anos 1970, e atingiu a maioridade intelectual quando o movimento sofreu um revés histórico, precisamente no momento em que os programas de ajuste estrutural promoveram um ataque à pesquisa, ensino e fontes autônomas de pensamento. Salários, orçamentos e pessoal foram cortados, enquanto a perspectiva de libertação foi estigmatizada, interrompida e cooptada (MKANDAWIRE, 1995, 2005; ONIMODE, 1988; MAMDANI, 2007). Dalí então, os ajustes neoliberais colocaram em sua mira a produção de conhecimento autônomo em todos os lugares, ao longo do Sul e, até mesmo, no Norte.
Sam tornou-se um pilar de resistência nas lutas subsequentes pela soberania epistêmica – e ele não estava sozinho. Sua principal fonte de força era o Conselho para o Desenvolvimento da Pesquisa em Ciências Sociais em África (CODESRIA), do qual ele se tornou vice-presidente (1998–2001) e presidente (2008–2011), assim como uma série de iniciativas globais de base e perspectivas Sul-Sul, nomeadamente, o Fórum do Terceiro Mundo (FTM), no qual ele participou ao longo de muitos anos, Fórum Mundial para Alternativas (FMA), do qual ele se tornou vice-presidente para a África Austral, e a Rede do Sul Agrário (Agrarian South Network), que ele fundou. Em casa, no Zimbabwe, ele também fundou o Instituto Africano para Estudos Agrários (AIAS) em 2002, em outra conjuntura crucial, quando o movimento de libertação estava entrando em novo processo de radicalização.
Sam teve a rara habilidade de combinar luta de retaguarda em defesa de instituições existentes com iniciativas vanguardistas de construir novas capacidades e solidariedades para pesquisa autônoma na África e no Sul. De fato, Sam tinha forte convicção de que a reconstrução das ciências sociais tinha que ser iniciada da África e do Sul, para a África e o Sul, e para o mundo como um todo. Se não estava sozinho nisso, ele certamente tinha uma particularmente teimosa perseverança em estabelecer novos padrões epistêmicos para as gerações subsequentes.
A seguir, traçamos algumas das contribuições mais importantes de Sam, que continuarão a requerer reflexão. Nós, é claro, temos o benefício de declarações magistrais sobre a vida e trabalho de Sam já escritas desde sua morte.[1] De nossa parte, esperamos chamar atenção primeiro à trajetória de Sam na tradição pan-Africanista de economia política. Isso segue sendo importante porque Sam teve impacto em mais de uma tradição ou área de estudos, de modo que se corre o risco de perder de vista as origens pan-Africanistas de seu pensamento, ou até mesmo diminuir a tradição pan-Africanista ao assimilá-la em outras. Mesmo que, até o momento, não tenhamos um balanço apropriado do caráter e trajetória dessa tradição da economia política, Sam foi insistente em reconhecê-la e consciente de seu lugar nela. Nós iremos, em seguida, chamar atenção para o significado de seus posicionamentos nas questões fundiária, agrária e nacional do Zimbabwe. Além da coragem inspiradora e do rigor que ele demonstrava ao defender uma reforma agrária radical, seu papel foi fundamental para restaurar questões latifundiárias e agrárias à agenda de pesquisa global. Finalmente, traçaremos o papel de liderança de Sam na construção da solidariedade tricontinental em direção a uma agenda de pesquisa global e identificaremos alguns princípios epistemológicos que emergem.
A tradição Pan-Africanista da Economia Política
Sam Moyo foi treinado em, e mais tarde se tornou protagonista de um corpo distinto de pensamento em economia política que floresceu na tradição pan-Africanista depois da independência. A descolonização abriu um espaço sem precedentes para investimento e infraestrutura, incluindo para a construção de universidades e centros de pesquisa com o potencial de estabelecer uma agenda de pesquisa própria e treinar uma nova geração de intelectuais e planejadores de desenvolvimento. A missão nesses tempos eufóricos era nada menos do que a libertação total do continente, acelerado desenvolvimento e renovação civilizacional. E mesmo que a relação dos intelectuais pan-Africanistas com os Estados recém-independentes fosse repleta de tensão, a tradição que se formava se aventurou a pensar tanto a história da África quanto a mundial por apropriar-se de princípios de economia política em seus próprios termos, principalmente dentro do materialismo histórico. Ao fazê-lo, entrou em conflito com o prevalente cânone eurocêntrico e economicista que exerceu hegemonia dentro e fora da África, e impôs conceitos construídos de uma Europa idealizada ou, mesmo, de uma experiência asiática ainda com pretensões universalistas. Nas palavras de um dos principais pensadores pan-Africanistas, essa foi uma batalha para a “indigenização das ciências sociais”, consistente com as batalhas por libertação nacional e regional (MAFEJE, 1991:7, tradução nossa).
Ao lado de vários novos centros de pensamento que brotaram em capitais ao longo da África libertada, de Dar es Salaam a Ibadan e Dakar, também emergiu uma clara dinâmica continental e unificada na definição da agenda de pesquisa em economia política e seus termos de referência. De forma alguma isso implicou consenso, nem sua emergência suplantou intelectuais do Norte e expatriados e seus debates próprios (MKANDAWIRE, 2005). Tampouco, de fato, ganhou devido reconhecimento mundial como uma contribuição autônoma para as ciências sociais. De todo modo, essa dinâmica continental de fato resultou na fundação do CODESRIA em 1973, uma instituição que iria liderar o desenvolvimento das ciências sociais na África nos bons e maus momentos e contra as crescentes tendências autoritárias dos Estados neocoloniais. Nas décadas que se seguiram, o CODESRIA seguraria as pontas contra o ajuste estrutural por sustentar uma dinâmica progressista de pesquisa e treinamento, e promovendo a formação de novos centros e redes, ao longo de muitos campos, incluindo, mais notavelmente, estudos de gênero (MAMA, 2005).
Se ainda não temos o benefício de um balanço atualizado em relação à tradição pan-Africanista de economia política, podemos tentar esboçar alguns de seus contornos pelo menos a respeito da trajetória de Sam dentro dela. Não seria exagero dizer que Sam foi um dos agentes-chave em sua sobrevivência de uma geração para outra no curso das “décadas perdidas” de ajuste neoliberal. Ele abrangeu o que Mkandawire (1995) identificou como as “segunda” e “terceira” gerações de intelectuais africanos, e fez da sua missão criar instituições e capacidades que poderiam ser entregues às gerações seguintes. Sua trajetória pessoal o levou do Zimbabwe colonial primeiro a Serra Leoa nos anos 1970, para cursar sua graduação na Universidade de Njala. Essa foi, mais significativamente, sua primeira exposição às tradições intelectuais na África libertada (MOYO, M.P., 2016), bem como à organização marcadamente diferente das relações fundiárias e laborais prevalecentes alí em comparação à África de assentamento europeu. De Serra Leoa ele visitaria seu tio alocado no Programa de Meio Ambiente das Nações Unidas (PNUD) em Dakar, onde Sam entrou em contato com luminares como Cheikh Anta Diop e Samir Amin. Ele também foi um visitante regular no Instituto para o Desenvolvimento Econômico e Planejamento (IDEP), de onde Amin, juntamente a Abdalla Bujra, Thandika Mkandawire, Zenebewerke Tadesse, Archie Mafeje, Mahmood Mamdani e outros, embarcaria na construção do CODESRIA, e onde o Fórum do Terceiro Mundo – uma pioneira rede tricontinental de intelectuais – também foi fundada. Esse foi precisamente o “batismo de fogo” que deu a Sam sua orientação epistemológica vitalícia.
Em seguida, Sam passou um curto período nos estudos de pós-graduação no Canadá na Universidade de Western Ontário, mas retornou à África Ocidental para pesquisa e ensino, dessa vez na Nigéria, nas Universidades de Calabar e Port Harcourt. Lá, conheceu o historiador trinitário-tobagense da África, David Johnson: um encontro de mentes que Sam sempre exaltou, e que, possivelmente, foi um momento chave para lançar a dimensão transatlântica de seu pan-africanismo e internacionalismo. Sam retornou ao Zimbabwe na independência de 1980 e nunca mais saiu por um período prolongado. Mais tarde, completou seu doutorado no Reino Unido na Universidade de Northumbria, mas ele permaneceu plenamente engajado na construção nacional no Zimbabwe num momento em que o resto do continente estava partindo em outra direção.
Em casa, ele foi uma figura chave no desenvolvimento do Instituto de Estudos em Desenvolvimento do Zimbabwe (ZIDS), onde se reuniu novamente com Mkandawire, secundado pelo CODESRIA. ZIDS foi pensado como um think tank autônomo depois da independência, reunindo pesquisadores jovens e veteranos para a construção de um novo Zimbabwe; Sam liderou pesquisa e promoção de políticas relacionadas especialmente a questões fundiárias e agrárias. Ele também fundou em 1986, com Yemi Katerere, a Organização de Pesquisa Ambiental do Zimbabwe (ZERO), um centro único para promoção de políticas ambientalistas na arena nacional e regional. Na década de 1990, Sam se tornou uma figura chave no desenvolvimento da Fundação da África Austral de Economia Política (SAPES Trust) liderado por Ibbo Mandaza, e seu programa de ensino no Instituto de Pesquisa para Estudos de Políticas da África Austral (SARIPS), do qual Sam foi diretor.
Num tempo em que a dinâmica intelectual em Dar es Salaam estava se arrefecendo (TANDON, ED. 1982; SHIVJI 1993), Harare forneceu um segundo fôlego para o conjunto de preocupações intelectuais em evolução no continente, e Sam estava plenamente envolvido nisso (MANDAZA, 1986). Harare atraiu para seus eventos e conferências intelectuais como Claude Ake, Samir Amin, Horace Campbell, Mahmood Mamdani, Issa Shivji, Dan Nabudere, Jacques Depelchin, Ben Magubane, Peter Ekeh e Patricia McFadden (RAFTOPOULOS, 2016). A criação da Associação Africana de Ciência Política (AAPS) adicionou impulso ao momento. Foi precisamente nesse ambiente que Sam começou a consolidar sua abordagem na questão da terra, com insights especiais sobre as trajetórias das relações fundiárias e de trabalho na África, para qual ele tomou especial inspiração de Archie Mafeje, seu reconhecido mentor (MOYO, 2018).
No entanto, na década de 1990, o ajuste estrutural aplicado no Zimbabwe começou a afetar tanto a autonomia do ZIDS quanto a vida acadêmica. Assim como muitos outros, Sam enfrentou os dilemas apresentados pelas condições deteriorantes para pesquisa e ensino em instituições estatais, e reuniu fontes de força no CODESRIA, bem como novas possibilidades em centros não-governamentais de pesquisa, ensino e ativismo, como o SARIPS e o ZERO. No entanto, esse terreno não-governamental foi, ele mesmo, instável e vulnerável à cooptação por doadores, realidade sobre a qual Sam tinha total consciência (MOYO, MAKUMBE e RAFTPOULOS, 2000). Ainda assim, ele deu um passo audacioso na virada do século para construir um novo instituto, o AIAS, dedicado às questões fundiária e agrária na África com uma perspectiva pan-africanista. Tais questões estavam sendo consideradas “mortas” por tendências intelectuais em vigor por todo lado – tanto por marxistas ocidentais quanto liberais, incluindo um pântano de neo-weberianos e pós-estruturalistas – ao mesmo tempo em que a perspectiva pan-Africanista estava sendo cooptada pelos ventos neoliberais varrendo a renascida União Africana e sua Nova Parceria para o Desenvolvimento Africano (NEPAD). O próprio CODESRIA não foi poupado pela nova onda de abordagens teóricas e métodos, impulsionadas acima de tudo por um “giro cultural” que ameaçou sufocar os ganhos epistemológicos do passado. A iniciativa de Sam para fundar o AIAS na virada do milênio foi, portanto, uma aguda reafirmação de suas convicções.
Se a tradição pan-Africanista da economia política emergiu por várias preocupações em contraposição ao marxismo de inspiração ocidental, ela evoluiu nos anos 1990 contra o giro cultural. O desafio que essa onda apresentou não resultou em recuo, mas numa renovada luta de retaguarda e vanguarda. Sam se tornou vice-presidente do CODESRIA nessa etapa e esteve plenamente engajado em defender a orientação da instituição (MAMDANI, 2015). E, como se isso não fosse suficiente, as contradições escalaram em casa também. Em fevereiro de 2000, um movimento de ocupação de terras em massa liderado por veteranos da guerra de libertação reacendeu o radicalismo do movimento de libertação para iniciar um programa radical de reforma fundiária acelerada (Fast-track Land Reform Programme). Sanções ocidentais e uma prolongada desestabilização se seguiram enquanto o marxismo de inspiração ocidental e liberais de diferentes vertentes, culturalistas inclusos, cerraram fileiras com as sanções imperialistas contra a reforma fundiária. O recém-nascido instituto de Sam teve financiamento negado e foi ativamente rechaçado pelas agências do Atlântico Norte e elementos coloniais assentados na região por conduzir honesta e rigorosa pesquisa que demonstrou, contra a guerra ideológica travada, que uma verdadeira reforma fundiária havia tomado lugar no Zimbabwe. Mas Sam novamente esteve por romper o isolamento via CODESRIA, até mesmo, eventualmente, para ser eleito seu presidente, e via várias iniciativas Sul-Sul, como a que conduziu à Rede Sul Agrário. Essas opções não resolveram a situação financeira de seu instituto, porém forneceram a Sam solidariedade intelectual e certa medida de sanidade.
A perspectiva e agenda de pesquisa que Sam representava não poderiam tão facilmente ser suprimidas, afinal. De forma mais geral, é notável que a sobrevivência da tradição pan-Africanista da economia política tenha se apoiado na sua capacidade de refletir sobre suas próprias contradições e silêncios que continuaram a torná-la vulnerável a críticas e a desafiar suas credenciais de libertação, mais notadamente em relação ao patriarcado e à questão de gênero. É aqui que o avanço culturalista-liberal também reuniu forças ao buscar desacreditar a perspectiva anti-imperialista. Sam foi um daqueles que “reconheceu a necessidade de abraçar a teoria crítica de gênero/feminista nos estudos agrários” (MBILINYI, 2016:165), e podia contar com ele para fazer avançar a agenda feminista nas redes nas quais ele estava envolvido e ocupava altos cargos. De fato, a análise de gênero havia sido uma característica recorrente de seu trabalho na questão da terra, mesmo que não apoiado por teoria robusta (MOYO, 1995a, 2008; ver também OSSOME, 2020).
Sam foi uma boa parte da “cola” que manteve tudo isso conectado, um “pilar saliente” na infraestrutura institucional das ciências sociais africanas (MKANDAWIRE, 2015, tradução nossa). Ele era consciente da tradição intelectual a qual ele pertencia e confiante em sua habilidade de levantar à altura dos desafios do século XXI. Ele tomou de seu principal mentor, Archie Mafeje, sua apreciação da particularidade das formações sociais africanas, ou seja, o sistema de organização social baseado na linhagem, o qual, de uma maneira ou de outra sobreviveu sob os modos tributários e capitalistas de produção (MAFEJE, 1991). Para Sam, como Mafeje, era impossível pensar no desenvolvimento africano sem colocar o campesinato africano no centro da questão nacional, incluindo sua particular relação com a terra por meio da posse consuetudinária. Enquanto isso, Sam permaneceu consciente da percepção de Samir Amin (1976) de que a integração da África à economia mundial coloca pressão sistêmica no controle que o campesinato africano detém sobre terra e trabalho, seja pelo atrito de trocas desiguais ou por ondas de alienação de terra. Ele também tirou de Amin a elaboração conceitual mais abrangente das três macrorregiões coloniais da África, ou seja, as economias mercantis camponesas da África do Oeste, as economias extrativistas concessionárias da África Central e as reservas de mão-de-obra no Sul do assentamento colonial europeu. Isso o habilitou desenvolver sofisticação em sua própria análise das questões de terra, de trabalho e agrária em África. Sam inspirou-se ainda em Issa Shivji (2009a), que permaneceu atento à evolução da base legal da posse consuetudinária depois da independência, insistindo que as mudanças constitucionais em curso estavam minando diretamente a posse consuetudinária e o controle do campesinato sobre a terra e o trabalho. Finalmente, a prolongada colaboração de Sam nos anos 1990 e 2000 com pesquisadoras feministas como Patricia McFadden e Rudo Gaidzanwa em Harare, e Zenebewerke Tadesse e Dzodzi Tsikata no CODESRIA, aferiu-lhe mais completa apreciação do fundamento de gênero nas relações de terra e de trabalho e sua evolução ao longo das três macrorregiões.
Tais fios eventualmente se juntaram à tese máxima de Sam, publicada pelo CODESRIA (MOYO, 2008), que sob a reestruturação neoliberal a questão da terra na África havia finalmente adentrado em nova fase, uma de difundida alienação de terras e conflitos, mesmo na África sem experiência prévia de assentamento colonial, juntamente a uma crescente questão de terra rural-urbana derivada da crise agrária e da migração rural-urbana. É importante enfatizar que ele chegou a essa conclusão antes do início da nova onda de estrangeirização de terras em larga escala, que, a partir de então, gerou uma indústria editorial liderada pelo Norte, tipicamente ignorante sobre as trajetórias de pensamento sobre a questão de terra no continente. No entanto, a colaboração de Sam nos anos 2000 com Ben Romadhane, Kojo Amanor, Dessalegn Rahmato, Bernard Founou-Tchuigoua, Abdourahmane Ndiaye, Dzodzi Tsikata, Yakham Diop e muitos outros no CODESRIA levou a análise da questão da terra – e da tradição da economia política em si – a um novo nível, integrando uma larga gama de preocupações, desde as organizações camponesas e o desenvolvimento sustentável até as relações de trabalho e gênero (MOYO e ROMADHANE, 2002; AMANOR e MOYO, 2008; FOUNOU-TCHUIGOUA e NDIAYE, 2014; MOYO, TSIKATA e DIOP, 2015).
No geral, esse corpo de trabalho sugere que as trajetórias macrorregionais na África têm estado em transição em direção a novos padrões de acumulação, decorrentes da nova apropriação de terras e recursos, da diferenciação em curso no campo e da persistente crise de reprodução social de uma reserva de mão-de-obra em expansão a nível continental. Tal diagnóstico é uma chamada de alerta para o planejamento do desenvolvimento e um que requer que a tradição de economia política continue a evoluir na construção de alternativas. O mesmo diagnóstico é não menos uma contribuição para nosso entendimento da economia mundial e de suas formações sociais periféricas – a larga maioria da população mundial – que está constantemente sendo reconfigurada ao longo do Sul. Graças a essa tradição, temos um melhor entendimento dentro da economia política da dinâmica da crise da reprodução social que afeta a classe trabalhadora da África e do Sul; a relação íntima entre terra, trabalho e gênero na produção e reprodução; a exigência de que terra, agricultura e meio-ambiente movam-se para o centro das alternativas de desenvolvimento; e, de fato, o imperativo de que a luta de libertação permaneça uma luta contra o imperialismo.
As questões fundiária, agrária e nacional do Zimbabwe
A dinâmica intelectual a nível continental entrou em sinergia com o trabalho de Sam sobre o Zimbabwe. Sam voltou para o seu país depois de 1980 para se dedicar à pesquisa e ao ativismo em relação às questões fundiária e agrária. Ele foi um escritor prolífico – e não havia, virtualmente, assunto sobre desenvolvimento que fosse desafiador o bastante para ele. Durante os dez anos seguintes, investigou as complexidades da questão fundiária sob condições de assentamento colonial (MOYO, 1987, 1995b), a produtividade dos grandes fazendeiros e dos camponeses (WEINER, MOYO, MUNSLOW e O’KEEFE, 1985), coletivos agrícolas (MOYO, SUNGA e MASUKO, 1991), o meio-ambiente regional (MOYO, SILL e O’KEEFE, 1993; MIDDLETON, O’KEEFE e MOYO, 1993), relações de gênero (MOYO, 1995a, 2000), democracia (MOYO, 1999), mudança no uso da terra sob ajuste estrutural (MOYO, 2000), trabalhadores rurais (MOYO, RUTHERFORD e AMANOR-WILKS, 2000), organizações não-governamentais (MOYO, MAKUMBE e RAFTOPOULOS, 2000) e movimentos sociais (MOYO, 2001, 2002).
O que distinguiu Sam ao decorrer de sua trajetória intelectual foi a insistência de que em uma ex-colônia de assentamento europeu, a questão fundiária permanecia no cerne tanto da questão agrária quanto nacional, e, como tal, era o ponto de partida para qualquer caminho de desenvolvimento alternativo. Isso o colocou em rota de colisão com as tendências intelectuais dos anos 1990, cujos conceitos e métodos sistematicamente minimizaram as reivindicações de terra dos pequenos produtores enquanto também negavam as aspirações populares de libertação nacional. Para os marxistas ocidentais, a questão agrária era agora redutível a uma mera questão “de trabalho” (BERNSTEIN, 2006), enquanto liberais de várias vertentes vislumbravam um futuro em “participação comunitária”, como em reformas fundiárias “conduzidas pelo mercado” ou na “administração” de recursos naturais (MOYO, 2000; ver também AMANOR, 2020). Essas tendências intelectuais serviram essencialmente para justificar a dominação pelos colonos assentados e preservar as condições neocoloniais para o benefício do capital estrangeiro e dos colonos.
Os mesmos ventos de reação procuraram deslocar a análise da situação neocolonial com uma dicotomia simplista de “autoritarismo versus democracia” conveniente a todos: neogramscianos, neoweberianos, neoliberais da teoria da escolha racional e pós-estruturalistas. A insistência de Sam de que a sociedade de assentamento colonial tinha sua base material nos monopólios econômicos criados pelo colonialismo, especialmente sobre a terra, colocá-lo-ia novamente em conflito direto. Essas abordagens divergiam amplamente ao longo de um espectro ideológico desde o individualismo à análise de discurso, porém todos eles compartilhassem desdém pela análise das estruturas econômicas do domínio neocolonial. Portanto, quando a reforma agrária eclodiu em 2000, eles cerraram fileiras, quase sem hesitação, em torno de uma agenda de “direitos humanos” em defesa do privilégio branco.
Sam tinha clareza que a supremacia branca permeava todos os aspectos da vida social e cultural, mas também que ela tinha que ser derrotada como sistema econômico. Sua crítica à raça desafiava diretamente o discurso através do qual os monopólios dos colonos operavam. Sua análise do capitalismo de assentamento colonial abordou, primeiro, o mito da “produtividade” da agricultura branca de larga-escala, o setor que dependia persistentemente da intervenção estatal colonial e de recorrente resgate em tempos de crise. Tal suporte nunca estava disponível ao campesinato; muito pelo contrário, as estratégias de acumulação vindas debaixo vieram a ser sistematicamente reprimidas. Portanto, Sam denunciava o “sucesso” do colono como um produto da expropriação colonial de terras, seguido por infindáveis subsídios estatais, proteções e investimentos em estradas e irrigação e, acima de tudo, a criação de um sistema de trabalho barato baseado na superexploração do trabalho negro (MOYO, 1987, 1995b). Ele também ressaltou que mais da metade das terras dos fazendeiros nos anos 1980 estava ociosa para fins especulativos, sem qualquer uso produtivo (WEINER et al., 1985; MOYO, 1995b). Então, na década de 90, Sam foi um dos primeiros a observar que as políticas de ajuste estrutural forneciam novas possibilidades de acumulação para os colonos (MOYO, 2000). Eles agora eram capazes de usar terras subutilizadas para parques de safari atendendo à indústria global de turismo, assim como terras aráveis para culturas “não-tradicionais” voltadas à exportação, como frutas frescas, vegetais e flores de corte. De novo, nada disso era acessível ao campesinato.
O segundo mito que Sam desafiou estava relacionado à “passividade” do campesinato em relação à terra. A tendência intelectual nos anos 1990 era a de negar a existência de reivindicações camponesas por terra, ou, de outra maneira, culturalizá-las como um espetáculo antropológico regionalizado ou historicamente descontínuo. Em resposta, Sam elaborou um arcabouço para a análise da vazante e do fluxo das ocupações de terras pelo campesinato em escala nacional depois da independência (MOYO, 2001, 2002; ver também MURISA, 2016). Estas variaram de ocupações de terra “de baixo perfil mas de alta intensidade” em 1980–83, nas fazendas abandonadas pelos colonos durante a guerra de libertação; a ocupações de “baixo perfil e baixa intensidade” em 1984–1996 em terras diversas, privadas e estatais; a ocupações de ‘alto perfil mas de baixa intensidade” em 1997–98 em fazendas coloniais listadas para aquisição pelo Estado; às ocupações de “alto perfil e alta intensidade” de 2000, que finalmente levaram a aquisição em larga escala sem compensação de 9 milhões de hectares de fazendas, em acréscimo aos 4 milhões de hectares que haviam sido adquiridas até aquele momento. Essa análise virou o jogo sobre aqueles que buscavam estigmatizar a reforma fundiária fast-track dos anos 2000 como um jogo oportunista de poder perpetrado por um partido nacionalista moribundo desprovido de conteúdo popular. Para aqueles que haviam minimizado ou relativizado a questão da terra, a reforma fundiária só poderia ser “impopular”.
Houve um elemento adicional que entrou na batalha no curso da reforma fundiária: a aspirante burguesia negra que havia sido efetivamente banida pelos monopólios coloniais. Para Sam, isso apenas demonstrava o quão difundida a demanda por terras de fato estava, para além do campesinato. Enquanto o discurso colonizador e imperialista taxava as demandas de terra da burguesia emergente como prova de “corrupção” ou de uma política “antipobre”, ele viu a emergência da burguesia negra como um importante fato político com legitimidade de si, e que, ainda, apresentava potencial econômico dentro de uma introvertida estratégia nacional de acumulação.
Para Sam, o caráter da burguesia negra não era dado a priori, e, de fato, dependia das relações de força com o campesinato. Acima de tudo, ele considerava o campesinato o único agente capaz de um caminho alternativo de desenvolvimento. Ele insistiu que o campesinato permaneceu um agente “não testado” para a transformação social apesar da falha histórica de todos os outros agentes, capitalistas estrangeiros e nacionais. Isso explica a devoção ao longo da vida de Sam à análise do campesinato, e também explica o caráter de classe de seu Pan-africanismo: ou o Pan-africanismo seria para o campesinato ou seria incapaz de atingir seu potencial. Isso se estendeu ao Sul como um todo: seria apenas possível reivindicar seu lugar de direito contra o Norte se atentasse à via camponesa. Indubitavelmente, Sam viu na revolução chinesa uma experiência histórica que havia verdadeiramente testado o campesinato durante o tempo e com inquestionável sucesso.
Tudo isso diferenciava Sam das tendências nos “estudos do campesinato” (peasant studies) que, dos anos 1990 em diante, transformou o campesinato em uma curiosidade intelectual ou objeto de pensamento agroecológico. Ele concordava que o imperialismo havia encurralado o campesinato numa função de produção de commodities; ainda assim, entre a subsunção formal e real do trabalho ao capital, permaneceu na virada do milênio todo um mundo que se recusou a ir embora e precisou ser compreendido. Sam não aderiu às tendências intelectuais que emanavam do Norte mesmo que ganhassem amplo alcance no Sul; ferramentas científicas teriam a sua prova em sua habilidade de servir à libertação nacional. E no milênio, a re-radicalização do Zimbabwe foi o teste de tornassol. O capitalismo realmente existente, para Sam, tinha um campesinato em seu meio, e a África se encontrava no centro daquilo! Não havia questão de desejar que o campesinato sumisse ou que se subordinasse um plano “superior” – tão chamado “socialista” ou “agroecológico”.
Seu engajamento intenso com a questão da terra no Zimbabwe permitiu a Sam desfazer vários outros mitos relacionados ao caráter do campesinato, que podem ser resumidos da seguinte forma. Primeiro, o campesinato está profundamente enredado na produção de commodities, mas a fazenda camponesa não é um mero negócio. Isso torna os “produtores agrícolas” (farmers) na África e no Sul substancialmente diferentes de seus supostos homônimos no Norte. O campesinato se apoia em valores de troca, mas também extensivamente nos valores de uso extraídos dos bens comuns que fornecem pasto, lenha, água e outros recursos naturais. Segundo, terras camponesas são usadas não apenas para produção, mas também extensivamente para a reprodução da casa, este sendo essencialmente o único sistema de proteção social disponível para o campesinato. Isso explica porquê o campesinato persiste, até mesmo se expande, em tempos de crise econômica generalizada, o que, de outra maneira, torna tanto do empresariado capitalista em pó. Terceiro, tanto o acesso à terra quanto a mobilização do trabalho são altamente diferenciadas dentro do domicílio, o qual é caracteriza-se por uma persistente divisão sexual do trabalho. Patriarcado e patrilinearidade, que nunca são os verdadeiros objetos de políticas públicas e fundiárias neoliberais, perpetuam a opressão da mulher e fornecem subsídio sistemático ao capital compensando os custos da reprodução social nos ombros especialmente das mulheres e crianças. Quarto, o campesinato é diferenciado entre “ricos”, “médios” e “pobres”, o que é determinado por padrões de uso do trabalho, tamanhos das terras e rendas obtidas fora da fazenda ou agricultura. O campesinato pobre, de longe a maior classe agrária na África e no Sul, sobrevive por abranger variadas atividades agrícolas e não-agrícolas ao longo da divisão rural-urbana, até mesmo fronteiras internacionais. As mulheres são geralmente as mais pobres dos pobres do que é essencialmente uma reserva de mão-de-obra global em expansão, reproduzindo-se sob condições semiproletarizadas pelo trabalho pago e não-pago, dentro e fora da agricultura, produtivo, improdutivo ou reprodutivo. Quinto, e finalmente, o campesinato pobre é onde a política de real consequência ocorre. Processos eleitorais e partidos políticos precisam do campo para votos, enquanto organizações religiosas, sindicatos, movimentos sociais e ONGs disputam os corações e mentes desse semiproletariado para diversos projetos políticos, frequentemente de caráter suspeito senão reacionário.
Enquanto outros podem ter visto em tudo isso um mundo desgracioso, Sam viu nele o único ponto de partida para o desenvolvimento e a estabilização da força de trabalho. Aqui é onde o planejamento do desenvolvimento, ele insistia, precisava focar, garantindo acesso a terra para ambos, produção e reprodução tanto nas áreas urbanas quanto rurais, e investindo na melhoria técnica da agricultura e infraestrutura rural, estradas e irrigação objetivando a acumulação “de baixo”. Sam não se iludiu com o pensamento “ecológico”, que poderia facilmente ser apropriado, ou mesmo com as tendências “agroecológicas”, que, uma vez mais, transformaram a libertação nacional em um subconjunto de outra causa. Ele observou o óbvio: que o campesinato pobre na África sempre teve um pé na agroecologia devido ao mero fato de seu baixo poder de compra ter sempre tornado insumos químicos e outros inacessíveis. O que era necessário, Sam argumentou, era uma estratégia de integração do mercado doméstico, junto a um plano nacional e regional de soberania alimentar, baseado em níveis qualitativamente superiores de consumo e reprodução social (MOYO, 2015). No caso do Zimbabwe, nada disso seria jamais possível sem a derrubada do monopólio dos colonos. De modo geral, Sam viu no campesinato toda uma gama potencial de desenvolvimento, incluindo sua capacidade de absorção de mão-de-obra, cooperativismo espontâneo, versatilidade na produção, baixa demanda de energia e zelo pelo equilíbrio ecológico. Tudo isso exigia apoio público para capacitar um campesinato emergente a funcionar em sinergia positiva com as indústrias domésticas e salários, e padrões mais altos de consumo e reprodução.
Nos anos 2000, Sam possivelmente enfrentou o mais importante desafio de sua vida, o momento da verdade sobre as questões da terra, agrária e nacional. Ele havia sido a figura central nos debates para política nacional sobre a questão da terra, então foi naturalmente propelido à frente em 1997 quando o governo do Zimbabwe (GZ) listou 1.471 fazendas por aquisição compulsória. Em junho de 1998, o GZ publicou um arcabouço de políticas para a aquisição de terras e reassentamento, e uma conferência internacional foi convocada em setembro com governos estrangeiros, doadores e agências internacionais lideradas pelo PNUD. Uma onda de ocupações de terra eclodiu tendo como alvo essas fazendas numa demonstração de força. O PNUD conduziu um estudo que contava com a competência de Sam e de sua equipe de pesquisa no SARIPS, mais notavelmente o Prosper Matondi, porém a sequência de eventos políticos fez escalar o processo de radicalização para além dos pormenores das conferências internacionais. A escalada foi marcada pela recusa do governo do Reino Unido em reconhecer “responsabilidade especial” como um poder ex-colonial pelos custos de compra da terra. Enquanto isso, os sindicatos de base urbana mas fora do partido dirigente e veteranos de guerra de base rural mas dentro do partido entraram em curso de colisão que encontrou seu destino em 2000, quando um referendo foi realizado para uma nova constituição que, entre outros assuntos polêmicos, incluiu uma cláusula sobre aquisição compulsória sem compensação. A proposta constitucional foi rejeitada, levando à eclosão de ocupações de terra em massa em fevereiro, e radicalização do movimento de libertação e do próprio aparato estatal (MOYO 2001; MOYO e YEROS, 2005a, 2007a, 2007b, 2009, 2011, 2013; MOYO e CHAMBATI, 2013).
A internacionalização e a polarização da “questão do Zimbabwe” que se seguiram trouxeram para a centralidade dilemas perenes relativos a mudanças estruturais na periferia. De fato, esse foi inquestionavelmente o caso mais importante de radicalização no pós-Guerra Fria, para além das experiências Sul-americanas. Ademais, ele também revelou muito sobre o estado das ciências sociais e os problemas de produção de conhecimento, senão também as armadilhas da política “progressista” ao redor do mundo. As ciências sociais foram pegas despreparadas, tendo sido profundamente transformadas pelo neoliberalismo e seus parceiros de viagem culturalistas. Se duas décadas antes esse momento teria sido analisado como uma revolta contra o neocolonialismo, agora ele era um mero caso de “autoritarismo”, “má administração”, “nacionalismo moribundo”, “capitalismo clientelista” e “corrupção”. Além disso, a pesquisa sobre reforma fundiária foi também proibida ou condicionada: quem quer que produzisse dados que não corroborassem com a linha anglo-americana seria taxado de “fantoche de Mugabe” e teria qualquer possibilidade de financiamento e veículos de publicação negada. Durante muitos anos, Sam e o time no AIAS caminharam sozinhos, com poucos fundos entrando, lutando para permanecer fora da quarentena internacional.
Sam manteve sua distância das contradições e intrigas do partido dirigente enquanto permanecia um firme crítico da “oposição” neoliberal. Nada disso foi estrada fácil de se seguir. Mas ele permaneceu disponível para prover expertise a qualquer um que solicitasse, de acordo com seus próprios princípios. Das organizações internacionais, à parte da PNUD, o Banco Mundial o cortejou. Ele também proveu expertise para a Comissão Presidencial de Reforma Fundiária (Comissão Utete), responsável pela verificação do resultado redistributivo, e para diálogos em nível provincial e da sociedade civil. Adicionalmente, o time na AIAS, que durante os anos incluiu um grupo estelar de jovens pesquisadores, tanto empregados ou associados – nomeadamente, Walter Chambati, Tendai Murisa, Dumisani Siziba, Charity Dangwa, Kingstone Mujeyi, Ndabenzinhle Nyoni, Wilbert Sadomba, Freedom Mazwi, Rangarirai Muchetu, Steven Mberi e Grasian Mkodzongi – nunca cessaram de produzir relatórios com o pequeno financiamento que chegava, bem como suas teses de mestrado e doutorado sobre os resultados sociais e econômicos da reforma fundiária. Esse esforço inicial de uma década inteira culminou em uma publicação de classe mundial sobre a transformação agrária depois da reforma fundiária via um levantamento de dados primários em escala nacional (national baseline survey) que foi concebido e executado pelo time do AIAS (MOYO et al., 2009). Ele recebeu apoio institucional e de pesquisa da Embaixada Real da Noruega e da Fundação Kellogg. A pesquisa demonstrou em detalhes meticulosos que a reforma fundiária serviu à justiça social e reparação histórica. O esforço de pesquisa estendeu-se para um Grupo de Trabalho Nacional apoiado pelo CODESRIA, que publicou um livro co-editado por Sam e Walter Chambati (MOYO e CHAMBATI, 2013).
Entre estudiosos situados no Norte, um dos poucos e iluminados exemplos de pesquisa sistemática desenvolvida sobre a reforma fundiária foi por Ian Scoones e sua equipe no Instituto de Estudos em Desenvolvimento (IDS), em Sussex, no Reino Unido. A publicação de seus trabalhos (SCOONES et al., 2010) marcou uma détente na comunidade científica e o início da “normalização” da pesquisa sobre a reforma fundiária do Zimbábue. O estudo do IDS foi publicado logo após o baseline survey do AIAS e corroborou os resultados do time do AIAS. Não obstante, também demonstrou que a “verdade” era ainda inalcançável na África, requerendo a validação do Norte. Além disso, a trajetória dessas publicações era marcadamente diferente: até hoje, permanece sendo uma surpresa ver referências aos estudos do AIAS mesmo que eles tenham circulado amplamente em formato digital, em contraste com as frequentes citações feitas ao estudo IDS, que foi publicado em livro no Atlântico Norte e na África Austral. De fato, o primeiro reconhecimento público real da equipe do AIAS veio de um não-especialista em assuntos Zimbabuanos, ninguém menos que Mahmood Mamdani, em seu artigo “Lições do Zimbabwe” publicado na London Review of books em dezembro de 2008, que causou enorme comoção internacional e muito possivelmente preparou o cenário para a détente subsequente (MAMDANI, 2008; MOYO e YEROS, 2009).
Muito mais poderia ser dito sobre as políticas de produção de conhecimento. As principais revistas especializadas em assuntos agrários e estudos africanos no Norte e outras consideradas “progressistas” geralmente tinham grande dificuldade em reconhecer autoridade nessa tradição Pan-africanista de economia política que Sam representava. O Journal of Agrarian Change publicou seu primeiro dossiê temático precisamente sobre a questão do Zimbabwe, mas sem incluir aqueles que foram mais sistematicamente empenhados no estudo desse tópico, nomeadamente Sam e a equipe do AIAS. Quanto ao Journal of Peasant Studies, passara uma década antes de se interessar pelo trabalho de Sam sobre o Zimbabwe, a ponto de convidá-lo a escrever sobre os resultados da reforma fast-track. (MOYO, 2011a, 2011b). A Review of African Political Economy não foi muito mais rápida, publicando um artigo em co-autoria anos depois do início da fast-track, e outro escrito por Sam no final da década (MOYO e YEROS, 2007a; MOYO, 2011c). Ainda, outra experiência foi a da Historical Materialism, que tardiamente publicou um artigo em co-autoria (MOYO e YEROS, 2007b), mas também organizou uma edição especial sobre África sem nenhum interesse na experiência do Zimbabwe ou na tradição Pan-africanista de economia política. Por sua vez, a Monthly Review permaneceu em silêncio sobre a questão do Zimbábue ao longo desse duradouro período, exceto por um artigo de intervenção em sua revista de edição digital depois do episódio de Mamdani (MOYO e YEROS, 2009). Essa dura realidade funcionou como pano de fundo para a decisão de fundar a Agrarian South: Journal of Political Economy em 2012, uma revista independente Sul-Sul de economia política, mobilizando redes tricontinentais que eram agora extensivas e profundas o suficiente para sustentar tal alternativa.
Vale a pena notar, por fim, que se a comunidade científica do Atlântico Norte não estava desejosa de uma reforma agrária nacionalista radical na África, tampouco estava a maioria dos movimentos sociais da era “antiglobalização”. Essa situação foi observada em meados dos anos 2000 (MOYO e YEROS, 2005). Com a exceção da África do Sul, cujo movimento sem-terra apoiou a fast-track, não havia suporte notável do sindicalismo internacional ou mesmo da ascendente internacional camponesa, La Via Campesina (VC). Se a postura do sindicalismo podia geralmente ser explicada pela cooptação pós-Guerra Fria dos sindicatos do Sul pelo sindicalismo social democrata/liberal do Norte, o que poderia explicar o silêncio da Via Campesina? A VC conservou um “ponto cego” ideológico derivado de seu comprometimento com a aliança Norte-Sul, bem como da esquerda “daltônica” da América Latina de assentamento colonial que agregou substância ideológica à VC. Isso explica o lugar de destaque dado à agroecologia como um princípio ideológico e programático, contra o fato histórico de que o campesinato do século XX foi o coração e alma dos movimentos de libertação. O movimento de ocupação de terras do Zimbabwe, o movimento mais importante pós-Guerra Fria, ficou subitamente fora do radar ideológico.
Construindo solidariedade tricontinental para uma agenda gobal de pesquisa
Como se a liderança de Sam na construção de capacidades institucional e de pesquisa na África e Zimbabwe não fossem suficientes para uma vida, ele também avançou numa série de iniciativas para a construção da cooperação Sul-Sul. Como vice-presidente do CODESRIA no início dos anos 2000, ele representou-o em Buenos Aires e Havana em reuniões feitas com outras organizações da África, Ásia e América Latina, nomeadamente, o Conselho Latino Americano de Ciências Sociais (CLACSO), a Associação Africana de Ciência Política (AAPS), a Organização para Pesquisa em Ciência Social na África do Leste e Austral (OSSREA), a Associação Asiática de Estudos Políticos e Internacionais (APISA) e a Rede de Estudos de Conflito do Sudeste Asiático (SEACSN). Com o apoio de Atilio Boron e Adebayo Olukoshi, os secretários executivos do CLACSO e do CODESRIA, respectivamente, Sam foi indicado juntamente à Gladys Lechini da CLACSO para rascunhar um programa compreensivo para a cooperação trilateral Sul-Sul (ver LECHINI, 2020). Isso rendeu conferências internacionais, workshops e institutos de verão, bem como publicações de livros, papers etraduções. Essa foi a convergência mais importante das comunidades cientificas continentais ao longo do Sul nos anos 2000.
Mais tarde, na mesma década, como presidente do CODESRIA, Sam supervisionou o estabelecimento do Instituto Afro-Árabe, assim como iniciativas para a construção de vínculos com as comunidades científicas da China e da Índia (ver TSIKATA, 2017). Ao decorrer dos anos 2000, Sam permaneceu ativo nos programas do Fórum do Terceiro Mundo (FTM) e do Forum Mundial para Alternativas (FMA) liderado por Samir Amin, e colaborou na iniciativa da FMA relacionada à questão agrária (HERRERA e LAU, 2015). Ele também aprofundou sua relação pessoal e institucional com intelectuais da China, especialmente com Wen Tiejun, Sit Tsui, Kin Chi Lau e suas equipes de pesquisa nas Universidades de Renmin e do Sudoeste; na Índia, na Universidade Jawaharlal Nehru (JNU), com Praveen Jha, Utsa Patnaik, Prabhat Patnaik, Jayati Ghosh, C.P. Chandrasekhar, Archana Prasad e outros membros do corpo docente do Centro para Estudos Econômicos e Planejamento (CESP) e o Centro para o Estudo do Setor Informal e do Trabalho (CISLS), como também Sandeep Chachra, na ActionAid; no Japão, com Yoichi Mine da Escola de Graduação de Estudos Globais da Universidade Doshisha; e no Brasil, com Paris Yeros, da Universidade Católica de Minas Gerais (PUC Minas) e da Universidade Federal do ABC em São Paulo (UFABC), com Marcelo Rosa da Universidade Federal Fluminense (Fluminense, UFF) e Brasília (UNB), e Francesco Pierri do Ministério de Desenvolvimento Agrário (MDA). Sam também manteve fortes relações com membros de faculdades e instituições nos Estados Unidos, especialmente com Bill Martin da Universidade do Estado de Nova Iorque em Binghamton e Beverly Silver na Universidade Johns Hopkins, em Baltimore.
Em paralelo a seu trabalho no CODESRIA, Sam começou a costurar o que viria a se tornar a Rede Sul Agrário (ASN),utilizando-se de todas as redes acima. Um aliado chave no continente foi Issa Shivji, que apoiou Sam em seus esforços de construir a rede do AIAS, tendo fundado em 1994 a Hakiardhi, uma organização de defesa dos direitos à terra na Tanzânia, em cujo comitê consultivo Sam também serviu. Eles partilhavam uma apreciação profunda pela questão da terra, a necessidade de defender a perspectiva radical Pan-africanista, e a disposição de criar alianças Sul-Sul. O primeiro marco foi o lançamento do programa da anual Escola de Verão Sul-Sul, em 2009, em Harare, que se tornaria a alma da rede. É onde as ideias de pesquisa atuais têm sido debatidas anualmente entre um grupo de jovens e veteranos pesquisadores, juntamente a ativistas de movimentos sociais. Muitos dos participantes têm retornado ano após ano para criar uma experiência coletiva de aprendizado cumulativo. A Escola de Verão apoiou-se nos parceiros Sul-Sul mencionados acima, especialmente em Praveen Jha, da Índia, e Paris Yeros, do Brasil, mas seu centro de gravidade permaneceu na África, entre associados, incluindo Issa Shivji, Ng’wanza Kamata, Marjorie Mbilinyi, e pesquisadores jovens e ativistas da Universidade de Dar es Salaam e Hakiardhi; Dzodzi Tsikata, Kojo Amanor e estudantes pós-graduandos da Universidade de Ghana; Lungisile Ntsebeza, Horman Chitonge e Fred Hendricks das Universidades de Cape Town e Rhodes, na África do Sul, mais ativistas da Fundação para Extensão Comunitária e Educação (TCOE),especialmente Mercia Andrews.
Outro marcador na construção da rede foi a trilogia de publicações tricontinentais sob o rótulo de “Recuperação” (Reclaiming), produzida a partir de iniciativas de pesquisa lançadas pelo AIAS em sua concepção, em 2002. A primeira pesquisa tricontinental buscou avaliar o crescimento dos movimentos rurais sob o neoliberalismo ao longo do Sul e situar em seu interior a experiência do Zimbabwe. O resultado foi Reclaiming the Land: The Resurgence of Rural Movements in Africa, Asia and Latin America [Recuperando a Terra: A Ressurgência de Movimentos Rurais na África, Ásia e América Latina] (MOYO e YEROS, 2005),um livro comparativo sobre movimentos sociais rurais nos três continentes, o primeiro desse tipo desde o desencadeamento do neoliberalismo. Duas conclusões do livro são dignas de nota: primeiro, que a crise agrária cade ves mais profunda e a migração rural-urbana experimentada sob o neoliberalismo não haviam colocado fim às questões fundiárias e agrárias mas, sim, agravaram-nas; segundo, que a emergência dos movimentos rurais sob o neoliberalismo foi extensa, e eles tornaram-se centros de organização do campesinato semiproletarizado e trabalhadores rescindidos das minas e das áreas urbanas.
Um segundo projeto de pesquisa tricontinental foi lançado em 2007, agora focado nos novos nacionalismos que estavam emergindo no Sul, frequentemente ligados a movimentos rurais. Novamente, a experiência do Zimbabwe exigiu trabalho comparativo mais abragente, dado que diversas experiências de radicalização estavam surgindo e enfrentavam dilemas semelhantes. Esse projeto comparativo resultou na publicação do Reclaiming the Nation: The Return of the National Question in Africa, Asia and Latin America [Recuperando a Nação: O Retorno da Questão Nacional na África, Ásia e América Latina] (MOYO e YEROS, 2011),que, novamente, alcançou algumas conclusões dignas de nota: primeiro, que sob o neoliberalismo, integração global e desintegração nacional eram dois lados da mesma moeda; segundo, que a diferenciação das trajetórias de países no Sul estava avançada, com alguns conseguindo “emergir”, até mesmo estabilizar-se temporariamente sob condições subalternas, enquanto outros sucumbiram à fragmentação ou ocupação estrangeira e, na contracorrente, um punhado de pequenos países periféricos entraram num período de radicalização. De novo, esse livro não tinha igual naquele momento.
Um terceiro projeto tricontinental foi lançado no fim da década, focando no imperialismo, na acumulação primitiva e na apropriação de terras. O livro de Issa Shivji, Accumulation in an African Periphery [Acumulação em uma Periferia Africana] (2009b),já havia dado o tom. De fato, esse conjunto de preocupações abriram campo para um número de colaborações de pesquisa e publicações cada vez mais próximas com colegas na JNU em Nova Déli. Sam publicou um livro com Utsa Patnaik em 2011 com um prefácio escrito por Issa Shivji, intitulado The Agrarian Question in the NeoLiberal Era [A Questão Agrária na Era Neoliberal] (PATNAIK e MOYO, 2011); ao longo dos próximos anos, o trabalho de Utsa Patnaik e Prabhat Patnaik se tornaria uma grande referência para Sam (ver PATNAIK e PATNAIK, 2017). Adicionalmente, Sam escreveu em co-autoria com Praveen Jha e Paris Yeros vários artigos sobre a agricultura africana e temas globais, desde o imperialismo contemporâneo e a questão agrária (MOYO, YEROS e JHA, 2012; MOYO, JHA e YEROS, 2013, 2016), às reservas globais de trabalho (JHA, MOYO e YEROS, 2017) e ao campesinato na África (MOYO, YEROS e JHA, 2018). Dois deles apareceram em livros dedicados à vida e trabalho de Utsa Patnaik e Prabhat Patnaik. Sam foi arrebatado de nós em 2015 durante uma conferência na JNU, justo quando essa reforçada relação tricontinental estava ganhando vigor.[2]
O livro final da trilogia foi publicado postumamente e com grande atraso em 2019, intitulado Reclaiming Africa: Scramble and Resistance in the 21st Century [Recuperando a África: Corrida e Resistência no Século XXI] (MOYO, JHA e YEROS, 2019). Ele foi o resultado bem provavelmente do maior esforço sustentado e colaborativo no Sul para avaliar a nova corrida por terras na África. Diferente de outras iniciativas, essa buscou evitar as armadilhas de abordagens teóricas problemáticas sobre imperialismo e acumulação primitiva e de teorias liberal-institucionalistas de “regimes alimentares” emanando do Norte, que já haviam recebido atenção crítica (MOYO e YEROS, 2005; MOYO, YEROS e JHA, 2012; YEROS, 2012). O foco empírico mais detalhado do livro foi dava sobre os novos players “emergentes” dentre os países semiperiféricos do Sul e sobre várias experiências nacionais na África.
Toda essa experiência de Escolas de Verão anuais e colaboração tricontinental gerou uma rede substancial e crescente, novamente, a única do tipo no mundo. Talvez ainda mais importante, muitos(as) jovens estudiosos(as) que participaram regularmente da Escola de Verão concluíram seus estudos de pós-graduação e passaram a publicar pesquisas importantes, que, sem dúvida, representam marcas registradas da Escola de Verão. Conforme for, podemos por certo falar de uma “escola de pensamento” sendo cultivada. Além da equipe interna do AIAS, mencionada anteriormente, outros, há muito associados à Escola de Verão, completaram suas teses de doutorado durante esses anos para se tornarem exemplos de excelência, incluindo nada menos do que Lyn Ossome, Ricado Jacobs, Rama Salla Dieng, Manish Kumar e Santosh Kumar.
Finalmente, a fundação da revista Agrarian South em 2012, foi outro marco. Publicada em Nova Déli pelo Centro para Pesquisa Agrária e Educação para o Sul (CARES), administrado por Sandeep Chachra, e Sage Publications India, Sam foi seu editor-chefe fundador. A revista entrou em sinergia com a Escola de Verão para fornecer um espaço de publicação para jovens e veteranos(as) envolvidos nas deliberações da rede, mas também para estudiosos e estudiosas pelo mundo, especialmente aqueles e aquelas situados(as) em regiões do Sul. A revista adotou um formato tricontinental para seu time editorial, e deu voz a preocupações de pesquisa que ou não aparecem nas revistas do Norte ou estão sujeitas a abordagens que estão distantes das tradições intelectuais do Sul. Sua declaração editorial inaugural expressou a diferença em tom e substância:
A questão agrária continua a evoluir. Ela certamente permanece uma questão da soberania nacional, sob condições de uma nova disputa. Ainda diz respeito à junção do martelo e da foice; mas ambos agora sofreram mutação. A questão da terra em si adquiriu novos significados. E é, mais empaticamente do que nunca antes, uma questão de equidade de gênero e sustentabilidade ecológica. (EDITORIAL, 2012: 9, tradução nossa)
Meio século após a descolonização política generalizada, ainda é difícil encontrar uma revista tricontinental desse tipo. Ela é, possivelmente, a única na atualidade em circulação com essas características, ou seja, uma revista da pesquisa científica com um formato editorial tricontinental, comprometida em construir solidariedade tricontinental e avançar nas tradições intelectuais do Sul.
Princípios de soberania epistêmica
Seríamos negligentes se desistíssemos de tirar maiores conclusões epistemológicas da trajetória de Sam, e das experiências que compartilhamos como amigos, colegas e companheiros. À título de conclusão, indicamos brevemente um conjunto de princípios que emergem do nosso modo de produção de conhecimento.
Há algum tempo, Paulin Hountondji (1990:9) ressaltou que “em nossos países, a atividade científica permanece basicamente extrovertida, alienada e dependente de uma divisão internacional do trabalho que tende a tornar a invenção científica um monopólio do Norte, enquanto confinando os países do Sul à importação e aplicação dessas invenções”. Ele foi além, indicando “treze indícios de dependência científica”, todos os quais foram bem pertinentes a nossa própria luta por soberania epistêmica. A maioria deles foi tratada acima, de uma forma ou de outra, e, para a maior parte, o trabalho que Sam realizou ao longo da vida certamente recebe alta pontuação! Mais recentemente, algumas reflexões adicionais têm sido oferecidas por Mahmood Mamdani, Issa Shivji e Sabelo Ndlovu-Gastheni.
Mamdani tem traçado a evolução da produção de conhecimento na África – o principal local de formação intelectual de Sam – e fez uma distinção entre o “intelectual público” do CODESRIA e o “estudioso sábio” (scholar) com o qual o CODESRIA, na visão de Mamdani, tem tido problemas para se reconciliar. Segundo o autor, ambos são considerados “persona diferente”: o primeiro trabalhando “mais próximo ao chão” e o segundo com “aspirações universalistas” (MAMDANI, 2016: 79). O último é distinto, ele sugere, por endereçar “a questão epistemológica da descolonização”, o que é “focada nas categorias com as quais fazemos, desfazemos e refazemos, portanto apreendemos, o mundo. Está intimamente conectada às nossas noções do que é humano, o que é particular e o que é universal” (ibid.: 79, tradução nossa). Esse debate, Mamdani lamenta, não encontrou espaço no CODESRIA do intelectual público, o tipo que “jurou lealdade” à economia política. E, apesar dele admitir que não há distinção rígida e fácil entre as duas personas, e que, de qualquer forma, a onda neoliberal transformou o intelectual público em mais “uma engrenagem na corrente”, ele sugere que o “intelectual público” do passado foi incapaz de mergulhar em questões epistemológicas acadêmicas, entendidas como aquelas a respeito do “discurso e representação”.
Esse fio de pensamento exigiria um explorar lento, mas basta notar aqui que tal distinção tem sido questionada por Shivji (2018). Enquanto Shivji concorda que o “intelectual público” de hoje é um intelectual orgânico ao neoliberalismo – a governos, burocracias das universidades, mídia corporativa e mídias sociais – ele sugere que intelectuais que formaram a base do que foi descrito aqui como tradição Pan-Africanista de economia política, incluindo aqueles e aquelas associados(as) com o CODESRIA, não foram polarizados(as) pela distinção acima. A questão fundamental foi como se engajar em lutas ideológicas em defesa dos interesses das classes oprimidas e exploradas. Isso trouxe muitos(as) para “mais próximo ao chão”, mas de forma alguma foi contrário ao “foco nas categorias com as quais fazemos, desfazemos e refazemos, portanto apreendemos o mundo”. Podemos acrescentar que a questão colocada por Shivji tem exigido pleno engajamento com assuntos de discurso e representação, que, afinal, sempre foram inerentes à “crítica da economia política”, nos termos de Marx, apesar das conhecidas limitações do cânone europeu e economicista.
Sam, por exemplo, nunca voltou as costas para as questões de discurso e representação. Ele se engajou com elas em seus próprios termos, não aqueles impostos pelo Ocidente ou pelo giro cultural. O trabalho de Sam sobre o colonialismo de assentamento no Zimbabwe foi inteiramente voltado para desbancar as mitologias da supremacia branca. A real questão era o método. Ele estava certo que a crítica do discurso e representação não poderia simplesmente ser destacada das condições materiais e aspirações do povo trabalhador da África; fazer desse modo significaria mover para uma plataforma liberal, que, novamente, era o terreno preferido do imperialismo (ver Amanor, 2020). Ao mesmo tempo, Sam não tinha dúvidas que ele e aqueles(as) dos(as) quais ele buscou inspiração eram propriamente “estudiosos sábios(as)” no senso de Mamdani, ou seja, comprometidos(as) em desmascarar as pretensões universalistas do Ocidente e em buscar definir o que era particular sobre a África, até mesmo para o Sul (ver SCOONES, 2016; MARTIN, 2016). Ele também permaneceu orgânico às causas populares; de fato, não havia exponente mais sofisticado sobre a causa da ocupação de terras no Zimbabwe do que o próprio Sam.
Ndlovu-Gatsheni acrescentou a essas reflexões uma extensiva afirmação sobre a “liberdade epistêmica” na África, o que ele define como o seguinte:
Liberdade epistêmica é diferente de liberdade acadêmica. Liberdade acadêmica diz respeito à autonomia institucional das universidades e direitos de expressar diversas ideias, incluindo aquelas críticas às autoridades e líderes políticos. Liberdade epistêmica é muito mais ampla e profunda. Diz respeito à justiça cognitiva; ela chama-nos atenção para o conteúdo do que se é livre para expressar e em quais termos… é sobre democratizar “conhecimento” da versão atual no singular para sua conhecida versão no plural, “conhecimentos”. (NDLOVU-GASTCHENI, 2018: 4, tradução nossa).
Há dois problemas com essa conceitualização. Primeiro, liberdade epistêmica assim definida não endereça as condições materiais da produção de conhecimento, que exerce influência sistemática sobre o que “somos livres para expressar e em quais termos”. Essas são precisamente as condições materiais mais enfaticamente negadas pela reestruturação neoliberal. A questão da justiça cognitiva, portanto, precisa ser fundada numa luta para o estabelecimento de autônoma e viável infraestrutura científica. Essa, afinal, foi a missão de vida de Sam. O desafio permanece o do controle da produção de conhecimento, o que, por sua vez, é uma questão não de liberdade epistêmica como tal mas de soberania epistêmica.
Segundo, além das condições materiais para justiça cognitiva, há também seu conteúdo. Pois, é bastante normal que o conteúdo seja deficiente mesmo quando as condições materiais são favoráveis. Essa, afinal, é a situação nos centros da produção de conhecimento no Norte, e, em menor medida, nos países semiperiféricos e de assentamento colonial no Sul. Justiça cognitiva ainda se requer estar “mais próxima ao chão”, orgânico às batalhas de libertação e respeitoso em relação às tradições intelectuais que as batalhas desovaram. Pois é comum que as lutas de libertação sejam idealizadas e apropriadas por novas tendências teóricas que emanam das academias do Norte, apenas para serem realimentadas no Sul, mas fácilmente por meio dos Estados de assentamento colonial. O ponto de partida (ou “lugar de fala”) não pode deixar de ser o corpo de pensamento produzido ao longo do tempo pelas lutas de libertação. Como tal, nem românticas “epistemologias do Sul” (DOS SANTOS, 2014), nem redescobertas “decoloniais” culturalizadas do mundo moderno (MIGNOLO, 2007; GROSFOGUEL, 2007) são suficientes para a tarefa.
A diferença entre liberdade e soberania epistêmica não está no detalhe. O que emerge da visão e da luta construídas ao longa da vida de Sam são alguns princípios concretos. Num nível material mais básico, o exercício da soberania sobre a produção de conhecimento requer capacidade autônoma para ensinar, pesquisar e publicar; ou seja, infraestrutura científica autônoma. Isso implica a defesa de centros do ensino superior públicos e adequadamente financiados no Sul, assim como a quebra de monopólios na indústria da publicação que restringe o fluxo de ideias do Sul ao Norte.
Num nível ideológico, há o requerimento de exercício de soberania sobre as trajetórias intelectuais do Sul, especialmente do Pan-africanismo e de Bandung. Soberania neste sentido é fundamental para o avanço e renovação dessas tradições no século XXI, e para proteção contra o que Jacques Depelchin (2004) denominou de as síndromes da “descoberta” e da “abolição”. Esse tipo de soberania tem alguns requerimentos adicionais. Um é o reconhecimento da autoria coletiva ou reconhecimento dos(as) precursores(as) intelectuais, que é em si um ato de defesa da autoria contra a apropriação. Há também o requerimento de estar ancorado na análise das condições materiais do mundo moderno. Se nosso dever como intelectuais é “interpretar o mundo para mudá-lo”, não há escape do materialismo histórico. Isso precisa ser mantido vivo, sendo colocado a serviço da luta anti-imperialista e de libertação.
Finalmente, há a exigência de construir solidariedades ao longo do Sul para reforçar a capacidade de contestar coletivamente o eurocentrismo das ciências sociais e para aprimorar as habilidades para a análise de todas as regiões do Sul, comparativamente e colaborativamente. Se obter universalidade permanece sendo o dever histórico fundamental, e se isso requer averiguar particularidades, ambos são fundamentalmente exercícios comparativos e colaborativos. Está, do mesmo modo, na base de efetiva solidariedade Sul-Sul que pontes fortes possam ser construídas com a academia no Norte. Um feito raro de Sam foi estabelecer as condições para uma solidariedade tricontinental cujo centro de gravidade permanecesse na África.
Seu feito ainda maior foi colocar tudo isso em movimento sem fazer inimigos pessoais. Pode-se lembrar o elogio de Engels a Marx ao lado do túmulo: “Eu ouso dizer que, embora ele possa ter tido muitos oponentes, dificilmente ele tinha um inimigo pessoal”.[3] Isso certamente se aplica ao irmão Sam. Que ele descanse em paz.
Referências
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[1] Veja contribuições no comemorativo CODESRIA Newsletter, 28 de novembro de 2015, https://www.codesria.org/spip.php?article2489&lang=en; os artigos na edição especial da revista Agrarian South: Journal of Political Economy, ‘Remembering Sam Moyo: Intellectual Formation and Contributions’ [Lembrando Sam Moyo: Formação Intelectual e Contribuições] (2016, vol. 5 (2–3), alguns dos quais foram republicados no livro Rethinking the Social Sciences with Sam Moyo; e Tsikata (2017), também republicado no mesmo.
[2] Faleceu em 22 de novembro de 2015 em Nova Déli, aos 61 anos, em decorrência de ferimentos sofridos em acidente de trânsito.
[3] Frederick Engels no túmulo de Karl Marx, Cemitério Highgate, Londres, 17 de março de 1883, https://www.marxists.org/archive/marx/works/1883/death/burial.htm, acesso 4 de novembro de 2019, tradução nossa.
[1] O presente artigo foi previamente publicado em inglês sob o título “The Quest for Epistemic Sovereignty in the South: A Tribute to Sam Moyo, em Rethinking the Social Sciences with Sam Moyo [Repensando as Ciências Sociais com Sam Moyo], livro organizado por Praveen Jha, Paris Yeros e Walter Chambati (Nova Déli: Tulika Books, 2020, pp. 1–26). Agradecemos a Dzodzi Tsikata e Issa Shivji por seus comentários na elaboração desta homenagem.
[2] Praveen Jha é professor no Centro para Estudos Econômicos e Planejamento e no Centro para o Estudo do Setor Informal e do Trabalho na Universidade Jawaharlal Nehru, Nova Déli, Índia. Paris Yeros é professor nos cursos de Ciências Econômicas, Ciências e Humanidades e Economia Política Mundial na Universidade Federal do ABC, São Bernardo do Campo. Walter Chambati é Diretor Executivo do Instituto Africano Sam Moyo para Estudos Agrários, Harare, Zimbábue.
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Agrarian South Research Bulletin: October Issue
FOOD SECURITY & FOOD SOVEREIGNITY IN THE FACE OF THE GLOBAL PANDEMIC.
EDITORIAL
The ability or failure of governments
to guarantee for their populations access to
sufficient quantities of nutritious food recasts
food security as a political problem and not
merely an economic one. Across much of the
global south, enduring legacies of colonial
primitive accumulation, that forcefully and in
some cases permanently commoditized the
peasantry’s access to land and to nature,
means that for millions access to food is
necessarily mediated by the State and
privately through claims on private lands and
the commons. Click below link for more …
http://www.agrariansouth.org/wp-content/uploads/2020/10/ASN_RB_October2020_Final-1.pdf
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Covid-19, social distancing, and the world to come: Agrarian reform as part of a solution
By Thiago Lima
The New York Times warning that the main tragedy of coronavirus in Brazil could occur in its slums became widely known, since it is practically impossible to enforce social isolation and hygiene measures as recommended by the World Health Organization in these areas. In order to deal with this specific crisis, which is steeped in a structural condition, we will argue that Agrarian Reform should be part of the solution, as it would be able to create a healthy social distancing.
Currently, 13.6 million people live in slums in Brazil. The images are well known: small, poorly built, cramped houses, narrow alleys and lack of basic public services such as drinking water, sewerage services, security, not to mention the struggle to maintain food and nutritional security. Under these conditions, the possibility of a selective isolation of populations at risk can only be considered by those who are malicious or ignore the Brazilian household structure.
In these places, the practice of parental abandonment is very common and in nearly half of households women are the main providers and grandmothers are responsible for raising their grandchildren and doing other domestic chores. It is important to highlight that the existing child care services do not meet the mothers needs thereby affecting their ability to work and thus rendering support from other family members essential. These family members often share the same household. With regards to children, if it is difficult to confine them indoors under normal circumstances, it is practically impossible to restrict them in tiny houses, sharing few rooms and with no comfort all day.
This scenario is not specific to Brazil. According to the United Nations Program for Human settlements (UN-Habitat), “half of the world population lives in urban areas, with a third of these living in slums and informal settlements. The number of people living in slums increased from 760 million in 2000 to 863 million in 2012. Estimates suggest that more than 70% of the world population will be living in cities by the year 2050.” The high concentration of people living in slums in large cities is a global phenomenon, as explained by Mike Davis (2006) in “Planet of Slums” (Planeta Favela). It is a situation imposed over the last few centuries mainly as a result of a colonial and imperialist history. Why? (1) Because the territory was shaped to fulfill an economic function based on latifúndios (large land holdings, plantations etc) forcing the expulsion of people from the countryside to the cities and (2) because the notion of citizenship did not develop in these societies. That is, there are” people who are not people” in the full sense. These people are regarded as semi-persons whose tragedy is accepted to be a natural part of the landscape.
These two points are fundamental: “favelização (growth of the slums) and citizenship. The intense urbanization accompanied by the growth of the slums seems to be a characteristic of many developing countries being advanced by capitalism. Persistent dynamics, as Virgínia Fontes (2010) critically argues, in which capitalist activities in rural areas promote the emigration of the labour force to the cities by making life impossible in the countryside.
These processes of expulsion and agglomeration of people in disgraceful living conditions occur, to a large extent, because the notion of citizenship has not developed or taken root in many of these countries’ societies. That is, the idea that every person has rights to be guaranteed by collective structures, rights conferred by the fact of being recognized as part of the nation, is not present. In Brazil, Jessé Souza (2017) is one of those who considers slavery to be a dominant feature of our society. But how can we talk about citizenship development if what we have observed is a withdrawal of rights and “undoing citizenship”? We witness labour conditions equivalent to slavery and the gradual decrease of work and retirement rights. It is sure that the public education and health systems have many management flaws but nothing to compares to the precarious political direction and financing policies fall far short of what is needed. Income concentration allows that only 6 people have the same income as 100 millions Brazilians; while half of the country population does not have access to a sewer network. Finally, it is under these conditions that we must understand the superhuman effort that families living in slums need to make to protect themselves from COVID-19.
We must agree to say that “the world is small” is a statement that does not fit Brazil. It is a country with 8.5 million square kilometers and very unequal land distribution. For instance, 2% of rural establishments occupy 55% of the rural area. On the other extreme, 50% of rural establishments occupy 2% of the rural area. Deconcentration is necessary! We do not ignore the political difficulties around the issue. However, a solution needs to be found. For example, a study carried out by OXFAM concluded that the land owned by the biggest debtors in the country could assist all 120 thousand landless families that were living in camping sites in 2015, demanding an agrarian reform in Brazil.
The difficulties of putting social isolation into practice in the context of the COVID-19 pandemic demonstrate that deconcentration should be made not only for those families who already recognize themselves as landless but also be proposed for families living in slums and for homeless people. Life in the countryside can offer a kind of tranquility that does not exist in urban agglomerations and working with agricultural production can offer a new start for those who cannot find the means to live with dignity in the cities.
We know that the pandemic will hurt the most fragile national economies to death and that the resumption of investment will require the engagement of the State. In this sense, a national agrarian reform program with land redistribution is an excellent opportunity to organize and streamline the resumption of economic activity, based on a long-term infrastructure investment project that would create the conditions for the emergence of small cities with decent housing in every possible way.
Furthermore, the global magnitude of COVID-19 brought up, in all its strength, the opportunity to reflect on our agri-food standards. Rob Wallace (2016) has been warning for some time: “big farms make big flu”; therefore, the existent agri-food pattern based on grain-meat complexes with animals in overcrowded environments and dependent on international trade is one of the main causes of respiratory epidemics that have emerged since the 1990s. Thus, the deconcentration of people and redistributing them, say, over the large seas of soybeans monoculture, for instance, could lead to new agri-food standards, also more deconcentrated, more ecological, that would favour sustainable production and consumption. Deglobalization is also essential (Patnaik, 2018)!
According to Machiavelli, no one defends a territory better than a settler. This post-COVID-19 settler could be the one intrinsically interested in the development – in the broad sense of social justice – of the territory. After all, the poor people are the ones who need a clean and balanced environment, where they would produce and supply a considerable part of the local markets. This is not only a Brazilian issue. It concerns the world’s peripheries.
REFERÊNCIAS
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Originally published at Boletim Cientistas Sociais e o Coronavírus
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